Notre-Dame de Paris

Naïvement jamais je n'avais pensé que les monuments de Paris puissent prendre feu! Quand j'ai appris hier pour Notre-Dame, j'ai eu du mal à y croire, c'était impossible pour moi, et pourtant! J'ai refusé de regarder se consumer la cathédrale à la télé, c'était trop fort pour moi, je n'ai vu que des images d'incendie figées, atroces, sur Internet. L'émoi du monde entier est considérable, sur les réseaux sociaux la tristesse prédomine, j'ai vu quelques messages d'espoir aussi pour la reconstruction de ce qui a été ravagé, la toiture, des tableaux, l'ensemble de la structure est fragilisée. Hier pendant l'incendie, j'ai pensé au film "Paris brûle-t-il?" Oui, hélas! Une nuit à lutter contre les flammes, 400 pompiers sur le pied de guerre. J'ai appris que Victor Hugo avait imaginé un incendie dans son chef-d'oeuvre Notre-Dame de Paris, partant de la toiture avec la flèche qui s'effondre. Incroyable! D'ailleurs le roman était numéro un des ventes ce matin sur Amazon. J'ai peur pour les conséquences de l'incendie, des écroulements qu'il pourrait y avoir après. Certes la vie continue et doit continuer, n'empêche que c'est Pâques dimanche et que la cathédrale restera silencieuse. Ce soir à la télé il y a une comédie musicale sur Notre-Dame de Paris avec tous les grands personnages qui m'ont marqués Quasimodo amoureux d'Esmeralda. Gina Lollobrigida et Anthonny Quinn  sont magnifiques dans le film Notre-Dame de Paris de Jean Delannoy. Un vrai moment de cinéma qui bat encore dans mon coeur avec les cloches assourdissantes de la cathédrale. Bien sûr il y a aussi la comédie musicale avec le grand Garou dans le rôle de Quasimodo, Daniel Lavoie, Patrick Fiori et Hélène Ségara pour les plus connus. Que de frissons, que d'émotion à regarder ce spectacle! Paris est blessé mais que de souvenirs il réveille dans l'inconscient collectif en dehors de cette catastrophe. La Tour Eiffel, le Louvre, le centre Pompidou, les parcs paisibles, Montmartre, tout cela reste dans mon esprit bien au chaud, éternel. Je n'imagine pas la Joconde en train de brûler... Y a la réalité et puis ce qu'on garde en soi. La réalité est enrichie de la représentation que chacun s'en fait, et c'est ça qui compte. Aucun incendie, aucune catastrophe ne détruira l'image, le souvenir que l'on garde de ce qu'on a admiré et contemplé et retenu.