Noyeux Joël

Je me noie dans ces fêtes obligatoires.....ce bonheur sur commande.

J'avais 12 ans, quand j'ai commencé à détester le Père Noël. Ces cadeaux étaient nuls et il était bourré....

La magie de Noël, une affaire commerciale, inventé par Coca Cola !! 

Et ça marche !! On a remplacé la vraie fête du feu, du soleil, du solstice d'hiver, par cette farce. On a remplacé les boules de gui par des boules de caviar. Mais à qui en vouloir. On aime voir les yeux illuminés de nos enfants devant leurs cadeaux. Leurs cris, leurs joies, leur bonheur fait le nôtre. Leur innocence, nous rappelle que nous n'en avons plus, et qu'il était doux le temps où nous vivions dans l'insouciance. La pureté. Le monde de tous les possibles.

Alors cette farce prend son sens, le sens du partage, car nul bonheur n'existe s'il n'est pas partagé. Alors, oui, Noël, c'est le jour, où l'on voudrait rêver, que tout est possible ensemble, que le monde peut changer, les guerres s'arrêter, les hommes s'aimer, se comprendre enfin, sans haine, sans chercher à vouloir le pouvoir qui ne peut que détruire.

Alors, croyons y, croyons y fort, à cette belle farce et Noyeux Joël à tous.

Petite histoire du gui : 

Le Gui, présent au réveillon et au repas du nouvel an est un héritage des traditions et croyances anciennes. Depuis toujours, le feuillage vert en plein hiver du gui lui confère des pouvoirs surnaturels. Nous avons gardé l'habitude de nous embrasser sous le gui, le soir du réveillon de la saint Sylvestre, en gage de bonheur sentimental et de mariage dans l'année pour les célibataires.

 La coutume de s’embrasser sous le gui viendrait d’une histoire de la mythologie nordique :

La Déesse Frigga, déesse de l'amour et de la beauté, aimait profondément son fils Balder, le dieu soleil.Loki, un esprit rusé et mauvais, par jalousie, prépara une flèche empoisonnée avec un rameau de gui, la seule plante sur terre qui n’a pas juré obéissance et fidélité aux dieux tout-puissants. Loki dirigea la flèche au cœur de Balder, qui tomba mort. Les larmes de Frigga sont devenues les baies blanches du gui. Elle enjoignit au gui de monter sur un arbre et de ne jamais en redescendre.

Dans la version de l'histoire avec une fin heureuse, Frigga, déesse de l’amour, implora les dieux de redonner vie à Balder, promettant alors d’embrasser quiconque passerait sous le gui. Evidemment, Balder ressuscita. Frigga était si reconnaissante qu'elle changea complètement la réputation de la plante : un symbole d'amour et de promesses pour accorder un baiser à quelqu'un qui passe sous la branche. De cette légende naquit la coutume du baiser sous le gui, dès lors symbole de l’amour et du pardon.

Les Druides celtiques pratiquaient avec le Gui une cérémonie très spéciale pour assurer la fécondité des champs, la première nuit de l’année celtique :un druide vêtu de blanc cueillait le gui d’un chêne sacré avec une serpe d’or, en le recevant dans un drap de lin d’une blancheur immaculée – le gui ne devait pas toucher le sol afin de conserver ses pouvoirs – tout en prophétisant « O Ghel an Heu» : traduisez « Que le blé germe ». Quelque peu déformée, cette expression aujourd’hui désuète s’était déjà transformée au Moyen âge en « Au gui l’an neuf ».