Nuit Blanche

christinej

Les heures lourdes qui trainent sous les yeux

Dessinent des relents de regrets miséreux

Une toile où s’englue une sombre vérité

Restes de cadavres, de blessures infligées

Une ironie de charbon appliquée en emplâtre

Une trainée de tristesse aux stigmates rougeâtres

Un peu de terre friable, les restes d’une nuit blanche

Quand la lumière derrière les volets se fait trop franche

Un goutte à goutte de vie s’étale en rayures sur les murs

Un jaune corrosif dévoile, impudique, des gestes peu sûrs

L’air matinal, ce jouvenceau facétieux, fouette la peau du condamné

Soufflant une ritournelle glaciale sur ses paupières soudées



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