Jouissance Electronique #14 - Les Moleskines - Dans Paris

dyonisos

Carnet de Voyage numero quatorze - Porte Dorée #JouissanceElectronique

Comme si la musique et la vitalité des sonorités électroniques me parcouraient le corps et fluidifiaient mes sens. Vous vous en rendrez vite compte, cher lecteur, si un jour, nous partageons un lit, je baise au diapason des sons électroniques.

Enfilé sur un Idock, l'iPhone crépite et rythme, comme les tams-tams d'Afrique, les mouvements de mes reins. Intuitivement, sans calcul préalable, les mouvements que je donne ou ceux que je reçois, suivent le tempo imposé par la technologie. De l'esclavagisme moderne. Cette musique est comme un souffle qui fait battre le cœur ; elle couvre la voix de la conscience et anéantit les relents de morale. Dans mon rituel nuptial, avant de poser mes lèvres sur un corps, j'allume l'orchestre automatique en mode aléatoire.

Je suis comme un pantin, aveuglé par le son qui, en dictateur, prend possession de mes membres. Les pulsions qui m'habitent sont de double origine : celles qui viennent de l'intérieur de mon corps, celles qui viennent de l'extérieur, criées par les baffles. Frénétiques et inspirants, les sons bruts et nus construits sans les mains des luthiers font battre mon cœur en même temps que le sien.

Les basses pénètrent à l'intérieur de nous et font vibrer les organes internes. Sourdes et physiques, les basses sont imprégnées d'une tension à fort potentiel sexuel, elles font littéralement perdre pied et lâcher prise. Les voix, pétries et refaçonnées par les Mac, s'infiltrent dans la tête. Les sons plus aigus donnent à croire que tout est possible et catalyse la créativité de l'entrelacement des corps.

Comme chorégraphié, l'acte sexuel prend alors une dimension artistique et éloigne l'homme de l'animal. De primitif, l'acte est transcendé et revêt alors une dimension mystique.

La musique adoucit les mœurs et pervertit les cœurs ! Elle sait se faire tantôt caresse délicate, tantôt griffure douloureuse.

Quand, de guerre lasse et après la jouissance, le silence se fait, une toute autre musique fait son apparition. A nouveau, on entend les battements des cœurs et les halètements des corps essoufflés.

A suivre

Carnet de Voyage numéro quinze – Hors Paris Barcelone #LaVidaLoca

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