#30

Cé Bé

Ah ouais...

Ah ouais, mais carrément.

 

C'est de ces choses vraies que j'ai à dire. De ces choses qui m'atteignent. De ces heures qui m'angoissent…

 

Il y a du vrai dans ce brouhaha. Dans la mélasse de ces sourires. Il y a du bon dans la cohue de ces nuits acerbes que l'on expectore de nos légendes alors qu'il suffirait d'en saisir la portée.

 

Je t'aime vraiment, sans concessions. Je me débrouillerai encore pour t'aimer sans arrêt.

 

Tu es ma route. Mon ennemi chéri, mon ami d'un soir ou de toute une vie.

 

J'ai enfin compris. Il n'y a rien de vrai, rien de réel. L'air que l'on respire n'est qu'imagination dont nos esprits malades attestent l'existence.

 

Il y a de l'eau dans mes yeux et mes tripes sont chaudes. J'ai morflé dans l'paradis.

 

Crois-moi si tu veux, mais j'ai tout oublié. Je me souviens vaguement de certaines nuits sans fins. C'est comme si l'on m'avait raconté l'histoire d'un lointain personnage que je ne connais pas. Et de tout cela, de tous ces récits, il ne reste que l'ombre de la vérité.

 

Retour vers le futur, me voici projeté dans l'immédiat. Plus rien n'a de sens, les évènements s'entremêlent comme des spaghettis au beurre.

 

Nos mots s'échangent, nos phrases, palabres résonnantes, s'entrechoquent sur les falaises de l'oubli.

 

Mes amis me manquent, mes soirées se ressemblent. Tout est si entrainant que j'en oublie de te regarder dans les yeux.

 

Elles sont si belles, les femmes des autres. Elles sont si belles quand ils les touchent.

 

L'avant se fond dans l'après, toujours en marge du pendant. C'est nous qu'on est beaux, c'est nous qu'on veut vivre, c'est nous qu'on crie quand on nous blesse.

 

Ça me rend las d'être si bien, si bien mais sans toi.

 

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