Oeillades

Frédéric Cogno

Romance

Un émoi se penchait sur la berge noisette,

L'orient et ses filets étaient jetés aux lunes,

Parmi les roseaux bruns je taillais mes fléchettes,

Dards pointés vers le ciel et cils de la lagune.


Le marais était sombre et l'escale peu sûre,

Des remous alertés encerclèrent mon vent,

Piégé dans ma cabale on lorgna ma capture,

Deux rives m'enfermaient paupières de l'étang.


Décider d'un désir entre deux miradors,

Resserra l'îlot noir où sommeillait la vouivre,

Nageant l'âme criblée de ses lances de givre,

Tu me noyas des yeux me gardant loin du bord.



  • Un grand clin d'oeil pour ce texte Frédéric.
    C'est très beau !

    · Il y a environ 11 ans ·
    Version 4

    nilo

  • C'est magnifique, bravo.

    · Il y a environ 11 ans ·
    B3

    janteloven-stephane-joye

  • Le philosophe de toutes légendes préfère un ruisseau, le calme qui fait sa force, invite la prudence à faire partie intégrante de sa source, invite le pêcheur à ne jamais chasser le temps trop longtemps. Le poète aux rives ayant emprunté ta romance, félicite ton verbe, une bonne truite à déguster sans amandes.
    A la criée des lettres de l'alphabet, le mot vipère s'efface, ton venin, ton encre, on en redemande. " Bleu cieux " , Dimir-na.

    · Il y a environ 11 ans ·
    Img 0875 150

    dimir-na

  • Bel écrit lacrymal.

    · Il y a plus de 11 ans ·
    30ansagathe orig

    yl5

Signaler ce texte