Oh, le beau minois

Un beau visage féminin, c'est une harmonie qui s'impose d'elle-même. Les yeux, le nez, la bouche et le reste sont à la place qu'ils doivent avoir et non à celle du voisin, selon la loi des bonnes formes. Les proportions qu'ils ont, sont celles qu'ils se doivent. Tout est cohérent dans l'ovale régulier du contour. Mettez la tête à l'envers, ça tient encore debout. Secouez-la dans tous les sens, il n'y a rien qui tombe. C'est du solide fixé par les lois de la bonne forme. Vous pouvez la frapper, ça n'bouge pas d'un pouce, à la dynamite, peut-être ?

Maintenant, les expressions ; la moue, le sourire, le clin d'oeil. Autant d'expressions qui se transforment en arme de séduction massive. Grâce, à ces formes parfaites, naît la grâce.

Mais s'il y a des visages de bonnes formes que font les visages de mauvaises formes pour se faire regarder ?

D'abord, pourquoi les jugeons-nous comme de formes parfaites ? Parce qu'on les a id-éa-li-sées. Oui ! Bien, au fond de la classe.

Ca remonte à loin. Nos ancêtres peignaient déjà, leurs fantasmes sur les parois des grottes, style Picasso, alors qu'ils n'avaient même pas vu ses toiles.

Puis Léonard de Vinci a mis fin à l'esthétique de l'idéalisation rupestre, pour définir une bonne fois pour toute, ce qui pouvait être considéré comme de bonnes formes, de ce qui n'était que de bonnes-femmes.

Il a tout quantifié. L'espace des yeux entre eux, séparés impérativement par le nez, d'une longueur de deux entre-axes d'yeux entre eux. Les lèvres aussi, ce n'est pas rien, une bouche, dans un visage, mais il ne faut pas en abuser, en mettre deux ne serait pas un mieux.

Bon, tout ça, ne nous dit pas ce que font les visages de mauvaises formes, qui constituent la majorité des visages tous sexes confondus dans lequel je me confuse.

C'est toujours les mêmes qui sont dans les magasines, merde !

A mort Léonard de Vinci ! Retour à la peinture rupestre !