Ophélie et la neige.

Aujourd'hui, Ophélie est partie sans me laisser d'adresse. Je voulais lui dire quelque chose puis je n'ai pas eu le temps. Le temps me manque pour certaines choses, et pourtant:

J'ai la certitude d'avoir mesuré le mois dernier le placard de Françoise pour la longueur du tissu à falloir. Je ne sais de quelle couleur il est puisque je suis parti trop tôt: avant de le voir et de me mettre à genoux dans ses rideaux.

Demain je sais que je vais monter sur le toit du monde par le téléphérique. J'ai pris mon billet il y a bien longtemps, quand c'était les soldes sur jevoyage.com: avec des dates de merde on peut toujours aller très haut et pour pas cher.

J'ai acheté plein de petits cadeaux pour mettre dans le colis de ma fille. J'espère qu'il arrivera un jour: paraît qu'au Brésil ça stoppe en douane pour pas grand chose avant les fêtes.

Je suis allé au fleuriste me prendre des fleurs (pour ne pas dire: je suis allé au dentiste me prendre des dents !): on est jamais mieux servi que par soi-même. J'ai pris des tulipes jaunes parce que les autres étaient moches et pas utiles( parce qu'aussi les dents) .

Ce matin j'ai pris mon café sans la petite cuillère: je ne sucre plus, ça sert à rien de tourner pour que dalle dans le même sens.

Mon chien a fait des roulades sur le dos, pour se le gratter: il avait que ça à foutre ce lundi matin au jardin sous la table et entre les chaises.

Ma cuisine est bleue, le sol Wenge: Vous vous en foutez et c'est normal, je ferais pareil si j'étais vous.

Il me souvient d'avoir perdu ma gourmette et mon prénom. Je m'appelle toujours Philippe je crois bien, c'était marqué dessus me semble-t-il encore hier.

Demain, c'est mardi chouette.

J'aime ça les débuts de semaine, j'en ai encore pour 8 jours avant de les recommencer.