Où les bûchers grillent mon ciel géant.

lamounedenullepart

Laissez choir l'auréole

De ce saint polisson

Car vos mains comme

Eole Font voler mon jupon.


Pousserez-vous la porte

Du jardin des délices ?

Que la Sainte exhorte

L'oisillon au supplice.


Alors mon jouvenceau

Ferez –vous abstinence ?

Mais le jeune puceau

Veut voir sa délivrance


Que Marie insoumise

Devienne tentation

Et soit l'initiatrice

De ce jeune démon.


Sur ma bouche brûlante

Vous posez un baiser

Dont la saveur troublante

N'est point pour l'apaiser.


Me sentant bien vivante

Votre raison n'est plu

Et dans cette tourmente

je ne suis qu'un fétu


Dans la voluptueuse

Etreinte de mes bras

Quelle est l'âme amoureuse

Qui n'y expirât pas?


Mes lèvres où fleurit

La rose du printemps

Sont l'autel où périt

Le cœur de mes amants


Hélas ! hélas … mon Dieu,

Sur ce bucher ardent

A l'orée d'autres cieux

Trouve-t-on plus beau chant ?

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