papa

Christian Boscus

il est parti cette année à l'entrée du printemps

Papa

 

Raymond, tu fus mon père. Comme une étoile aux cieux

J’allais te rencontrer, la nuit, lorsque mes yeux

Cherchaient dans la pénombre, un p’tit coin de ciel bleu.

Tu m’as manqué, c’est sûr, et tu me manques encore.

J’aurais aimé t’aimer et te serrer très fort

Contre moi, plus souvent... Je n’ai aucun remord.

Même aux heures douloureuses, même au cœur de l’absence

Je découvrais en moi, de la pure abondance.

J’étais comme un rocher face à la mer immense.

Même en pleine tempête, même au creux des naufrages,

Quand mon âme d’enfant implorait un rivage

Je ne sombrais jamais, dans la haine ou la rage.

Et puis j’ai découvert pourquoi j’étais confiant

Pourquoi je n’avais pas des colères d’enfants

Pourquoi j’aimais la vie, pourquoi j’aimais les gens.

J’ai ressenti en moi ce qu’avait fait l’amour

M’extirpant du néant pour me porter au jour

Pour me donner l’envie de suivre mon parcours.

Cet amour de deux êtres est le plus beau présent !

Tu as su le donner à travers cet échange.

Vole, vole, papa,   ainsi qu’une mésange.

Que ton âme aille jouer près de l’aile des anges.

 

ton fils

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