Par dessus votre épaule

Caroline

Quand la curiosité me fait lire les sms de mes voisins de métro...

Sous vos airs de dragueur

Vous notez

Des vers, des rimes, un refrain,

Vous lui demandez sa main.

Vous l'aimez

Comme à la première heure.

 

Vous qui êtes sa promise,

Vous lisez

Cette demande en mariage

Puis vous supprimez la page.

Vous jouez,

Tant pis si ça le brise.

 

Là, par dessus votre épaule,

C'est votre égo que je vole

En lisant sans retenue

Assez pour vous mettre à nu.

 

L'habit ne fait pas le moine,

Alors j'arrache la soutane

Pour vous prendre en un coup d'œil

Ce qu'il vous reste d'orgueil.

 

Sous vos airs de mec bien,

Vous tapez

Qu'il n'y a plus rien à dire,

Qu'un texto devrait suffire.

Vous larguez

Comme le dernier des chiens.

 

Dans un style impeccable

Vous signez

Que vous n'en ferez pas un drame

Mais vous êtes déjà en larmes.

Vous mentez

De façon remarquable.

 

Là, par dessus votre épaule,

C'est votre égo que je vole

En lisant sans retenue

Assez pour vous mettre à nu.

 

L'habit ne fait pas le moine,

Alors j'arrache la soutane

Pour vous prendre en 1 coup d'œil

Ce qu'il vous reste d'orgueil.

 

Sous mes airs un peu fiers,

Je vous lis

Lui parler de sentiments.

Je rêve qu'on m'en dise autant.

Je l'envie

Au plus profond de ma chair.

 

Et je tombe dans vos yeux

Quand vos mains

Hurlent un amour si brûlant

Qu'il en ferait rougir Satan,

Quand les miens

N'ont plus rien d'innocent.

 

Là, par dessus votre épaule,

C'est mon égo qui s'envole

En priant sans retenue

Que vous me mettiez à nue.

 

Arrachez-moi ma soutane,

Je n'veux plus d'une vie de moine.

Et ravagez mon orgueil,

J'en ai déjà fait le deuil.

Signaler ce texte