Paramount oxygène

Apolline

Parce que sa langue s'est imprégnée de chlorophylle, dans une ivresse de bouche renouvelée à  la chaleur nocturne, pour notre night de baisers, j'offre mon air Paramount. Avec la fraicheur de vivre depuis son lion rugissant qui intensifie notre instant de communion, ce présent cadeau de saveur grandeur nature. Sur une musique in the wood inédite, je me fais biche et chancelle aux étincelles. Un trésor. Une chance.

Je suis son écrin invisible, sa confiance simple et lisse, celle que personne autour de lui ne connaitra. Ni jamais le son de ma voix, ni jamais un seul geste de salut, ni jamais mon cœur rempli d'autant de couleurs, ni rainbow, ni drapeau, ni expo. Ni jamais la candeur de mes malheurs, ni jamais la source du bonheur de nos sons incandescents qui se délient se relient dans le nid. Ni jamais mon odeur indicible que seul le remarquable félin isolé peut saisir au bond en la conservant au fond du coffret secret.

Mes impulsions amoureuses étourdissent la toile du garden romanesque. Je n'en vois pas la fin. Voici qu'il tombe soudain une pluie fine de mille et un pétales de roses. Un signe. Une image dorée de Cupidon revient s'étaler devant nos yeux. Fallait-il l'adorer ou l'écarter mon Amour, mon Apollon, sous la flamboyance de nos courbes gracieuses masculines féminines ? La redéfinir, chasser les épines, rectifier la flèche, la retoucher sous l'action de la lumière, du projecteur délicat, de cette hauteur lunaire à découvert ?

Ni jamais… eh bien non la Foi ça ne se renie pas ! Jamais ! Un ange vient de passer. Ce mélange de chlorophylle inonde encore mes lèvres,  me transmet son oxygène, trempe ma plume brûlante dans cette eau pleine de grâce ; rendre grâce, revenir de grâce oui me réveiller enfin de ses baisers divins.  

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