Pèlerins de la vie

aile68

Prendre le train, se laisser emmener par une locomotive en branle, sa fumée qui se dissipe dans le ciel est comme un souffle d'espérance vers l'avenir, une destination inconnue. Se laisser enivrer par ses sifflements stridents, ses bruits de machine fracassants, faire partie de ces voyageurs sans réel projet dans la tête, laissons le train avancer, accomplir son voyage pour lequel il a été conçu. C'est un train comme avant, d'une époque qui fait rêver encore et dont on dit que tout était plus simple. On la voit se dérouler dans les films en noir et blanc, les années 70 sont sa dernière limite, autres temps, autres moeurs mais toujours la recherche de l'amour et d'un sens à la vie seront présents, immuables.

Prendre le train, hésiter à en descendre, et pourtant il le faut, le voyage continue autrement, c'est la destinée commune ou extraordinaire des êtres ici-bas. Prendre exemple sur de grands hommes ou des femmes éminentes de notre siècle ou d'années révolues, on a tous des mythes dans la tête, des héros, du simple père au glorieux démiurge. ça nous fascine, ça nous porte en avant, mais pourquoi toutes ces questions au creux de la nuit? La condition humaine est ainsi faite, toujours ce questionnement au-delà de l'admiration, de la vénération des uns et des autres. Trouver sa voie à chaque carrefour de sa vie, suivre une route qui semble tracée parfois, on a tous nos aspirations, nos inspirations, on est tous des pèlerins de la vie.

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