Phantasmagloria
Juliet
Aux bras berçants de l'automne,
je confie le vague de mon âme.
Glissant du noir qui détonne,
je fais fi du rouge de mes flammes…
J'ai un peu peur de la passion,
et j'ai mon cœur qui me fait mal.
J'ai mis mon amour en pension,
puis je me suis uni aux mâles…
J'ai cherché l'oasis pour une âme aride
afin de ne plus me consumer de soif ;
j'ai trouvé les vices d'un vampire avide,
et depuis c'est le déshonneur qui me coiffe…
Je veux retrouver le bonheur perdu
inventé dans les rêves d'enfance,
Mais ce soir j'ai trouvé mon cœur pendu,
comme il s'accroche à la dépendance…
Quitter les dortoirs,
trouver l'abreuvoir
au creux d'un grand lit,
au cœur de l'interdit.
Et puis se croire grandir
lorsque l'on se fait salir.
Chercher l'amour
sous du velours.
Servir d'appât au vautour ;
le voyage sans retour.
Le désir est lourd
mais le cri est sourd…
Il sait faire fondre la catin,
aussi confondre sous le satin
l'infinie douceur de la rouge folie
avec la douleur de la mélancolie.
Se perdre dans la saveur du mélange,
mais perdre aussi la valeur de ses anges.
Aux bras berçants de l'atone,
j'ai confié les sens de mon corps.
Et que Satan s'en étonne;
j'ai blanchi l'enfer du décor.
J'ai trouvé bon l'amour qui change de forme,
et tous ces sons juste en dessous qui m'informent
que je peux aussi donner de la voix au silence de mort
si Dieu veut me pardonner d'avoir annihilé mes remords.
Je suis un autre dans tous les lits.
Je suis l'apôtre de leurs délits.
Aussi un peu l'arme du crime,
versant une larme victime.
Je voudrais changer de chanson
et récupérer la rançon
de ce morceau de moi encore obsédé
par ce puceau en moi que l'on a possédé.
J'ai tiré ma révérence à des sourires satisfaits.
J'ai payé ma déférence de ces soupirs et ces méfaits.
Je veux voir un peu plus de tendresse dans tous ces yeux,
et savoir si quelqu'un me caresse depuis les cieux.
Je voudrais atteindre le septième ciel s'il existe.
Je voudrais éteindre les feux de leurs fiels s'il m'invite.
(texte écrit le 28 septembre 2011
dessin datant du 4 octobre 2011 -représentation partielle-)
Pour l'inégalité, c'est fait exprès, parce qu'en fait c'est un mélange (oui je sais c'est bizarre mais j'avais envie)
· Il y a environ 13 ans ·Juliet
Assez inégal, mais quelques très belles strophes (au milieu surtout).
· Il y a environ 13 ans ·matou
un beau coup poètique ou l'amour s'invite corps et âme, un grand bravo.
· Il y a environ 13 ans ·Salvatore Pepe
Ben c'est une photo du dessin (enfin, d'une partie du dessin)
· Il y a environ 13 ans ·Juliet
J'aime "J'ai blanchi l'enfer du décor"! Et pour le dessin ? Je vois une photo ou tu m'as bluffé !?!
· Il y a environ 13 ans ·Pascal Germanaud
Je fus intrigué par le titre me rappelant Lewis Carroll. En lisant votre oeuvre, je ne suis pas déçu.
· Il y a environ 13 ans ·Très agréable à lire, une douce mélancolie parcourt mon être, un délice.
Félicitation.
D