plénitude

Lucie Labat

ce sentiment que l'on ressent, comme un flottement, entre deux batailles.

Tu me guettes et puis rien, ma douce, amère

Je t'attends, je t'espère

Emplir mes poumons d'air

De rien, de tout,

Si les mots sont des pierres les tiens roulent et coulent

Et s'étendent en un lit paisible

Mes pensées vagabondent sans oser te penser

Ce moment de plénitude ne peut être gâché

Par ton absence.

Seule, je suis pleine en ce doux matin.

De tout, de rien.

Mon cœur peut s'échapper,

A chaque instant te désirer

Mais bien en place il menace, et jamais ne s'effilasse

Inespéré interlude, contredit d'habitude

De te souffrir et te languir

Sur le fil je suis

A deux doigts de tomber

Spleen ou idéal ma tension

Est maximale

Libérée pour un temps de ma moitié arrachée

Désir d'éternité de complétude

Sérénité volée et peur du lendemain

Les peurs reprendront bien

Mais pour l'heure je demeure en ton sein

Solitude méritée !

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