Plus belle la vue

-         Je suis très déçu pas Sonia, je croyais que l'on n'avait aucun secret l'une pour l'autre. Or, elle ne m'a jamais dit qu'elle couchait avec Jules.

-         Non !

-         Si !

-         Jules, ton mari ?

-         Le même, mon Jules !

-         Tu vois, moi, je ne lui ai jamais fait confiance à Sonia et cela, bien avant, qu'elle couche avec le mien. Il les lui faut tous, alors, à cette salope, ma parole ! Mais qu'est-ce qu'il t'a dit ton Jules ?

-         Oh, lui, tu sais, c'est un homme ! Il suffit qu'une blonde à forte poitrine lui demande du feu, pour qu'il soit allumé.

-         Tu as raison, c'est une allumeuse, Sonia, c'est une fumeuse de couple, une chercheuse d'époux dans la tête. Il faudrait lui faire la même chose, lui rendre la monnaie de son billet.

-         Tu veux que je lui pique mon mari !

-         Non, toi tu ne peux pas, tu es hors-jeu. C'est moi qui vais le faire pour toi.

-         Tu n'as aucune chance, il n'aime pas les planches à pain.

-         Merci !

-         Non, ne me remercie pas, Je n'y suis pour rien, si tu n'as pas de seins, mais moi, ça ne me gêne pas.

-         Tu veux coucher avec moi ?

-         A l'occasion, mais là, je n'ai pas le temps. Il faut que je formule un plan maisquoijénique pour me venger.

-         On dit, fomenter un plan.

-         Oui je sais, on dit beaucoup de conneries. J'ai pensé à lui crever les pneus de sa voiture.

-         C'est faible, c'est lâche, c'est dégonflé ! tu devrais lui crever les yeux, plutôt.

-         Après l'avoir taguée : « JE SUIS UNE SALE SALOPE ET UNE GROSSE PUTE ! »

-         C'est mieux, mais c'est long ! Puis, elle peut changer de voiture, elle en a les moyens, depuis qu'elle a escroqué mon abruti de mari de cinq cent mille boules.

-         Tu as raison, je vais le taguer sur elle-même à la peinture indébile.

-         On dit indélébile.

-         C'est pareil, les deux ne se soignent pas.

-         Le mieux ce serait de la tatouer pendant sa bronzette.

-         Elle va se réveiller.

-         Pas si on l'attache au sable !

-         Mais tu sais tatouer, toi ?

-         Oui, j'ai appris pendant mon Service Nationale dans la marine marchande sur le Clémenceau.

STOP ! STOP ! COUPEZ ! C'est du n'importe quoi, le scénar de ce nanar ! Les femmes ne sont pas admises sur un bateau, ça fout la merde !