†† L'orage ††

kira

Les vitres de ma fenêtre crépitent sous le ruissellement de gouttes d'eaux, des éclairs transperçent le ciel, venants toucher de plein fouet la terre, faisant trembler les murs de ma chambre...l'orage...
Je sors prendre un bol d'air frais sous cette pluie battante tandis que levant les yeux vers le ciel, un éclair tombe a proximité de moi....pourtant je ne bouge pas. Les gouttes de pluies martelant mon visage me feraient presque mal, mais je ne bouge pas, cela ne fait pas si mal que ça après tout, pour qu'elle raison d'ailleurs? Peut être car l'orage frappant la terre non loin de la c'est imprégné au plus profond de mon être, plongeant mon cœur, mon esprit et mon âme dans un totale état de transcendance. S'allonger sur le sol entouré des arbres...fixant le ciel noir, continuant de faire tomber son averse sur les alentours...
La chute...on tombe de haut, et sous ce ciel ténébreux la descente vers les ténèbres les plus opaque n'en est pas plus douloureuse, mais plus réaliste, tendant la main vers la surface, la ou la lumière se réfracte toujours, l'océan obscur m'emporte sans que je puisse lutter, sans que personne ne vienne saisir ma main...
Un sourire apparaît...le revoilà, celui qui dormait en moi, dans cette partie sombre enfin révélé, un rictus sur le coin des lèvres, les yeux plus clair qu'a l'habituel...il sert le poing puis se relève, le corps gelé, le cœur et l'âme noircit...les images reviennent en mémoire de l'autre, qui assiste impuissant a la scène en tant que spectateur...
Les personnes qui blessent seront blessées...ainsi il se dirige vers la personne concernée, prenant tout les moyens de transport disponible, puis arrive devant la maison acceuillant son objectif en son sein. Il sonne....aucune réponse...il réessaye...toujours rien...c'est agaçant. Il sort de son sac de sport son petit sabre court noir, en ôte le fourreau puis se dirige vers une fenêtre apparemment facile a forcer, le lieu ne lui est pas inconnu...il sert le manche de son arme avec force et conviction...puis entre.
Cinq minutes, puis dix...le claquement de la fenêtre retentit dans toute la rue, puis il sort...quelques taches sombres sur son Jean, le reste demeurant sur ses mains et la lame de son arme, maculées de sang...il repart de la ou il est venu, dans les ténèbres...
Le matin se lève, la nuit a été fraîche mais le vent doux, elle se lève, le teint rayonnant comme a l'habituel puis s'enfonce tout au fond de son lit en poussant un petit cris strident: un liquide rougeatre et épais souille la surface de ses draps jusqu'au bord de sa fenêtre, elle examine la totalité de son corps : pas une trace de blessure, ni d'ouverture, juste une photo brisée et maculée de sang...ce n'est pas le siens.
Il regarde la scène de loin, depuis l'immeuble voisin, il a toujours eu une assez bonne vue, pour le moins suffisante dans le cas présent, ses mains saignent encore, les coupures sont profondes, celle qui demeure sur son bras aussi, mais elles ne sont pas aussi profondes et douloureuses que celles qu'il ressent dans ce qui reste de son cœur. Des gouttes d'eaux commence a tomber, il lève les yeux et contemple alors le ciel bleu sans l'ombre d'un nuage.

Signaler ce texte