Poème

aile68

Perdre la vue face à un soleil naissant, éblouissant comme la mer nappée d'une lumière incandescente, c'est comme si tout brûlait, nos yeux, nos regards qui n'en peuvent plus de s'aimer, de s'envoler vers l'immensité d'un ciel rose. Deux âmes qui s'aiment au-delà du ciel, au-delà de l'univers, cet amour ressemble à un champ de feu qui dévaste les prières et les fidèles, il en est un autre plus "raisonnable", peut-être plus vrai qui console les malheureux, les âmes qui tremblent les nuits de décembre quand le feu s'éteint dans la cheminée. Souffler comme sur des bougies le vent qui se traîne, qui siffle sous les portes, percevoir à travers les fenêtres des mondes indéfinissables, je ne voulais pas rester là comme une pierre lourde, immobile. C'est mieux le sable sur la neige, spectaculaire, doré, on dirait une île flottante géante, une crème au caramel doux, clair, on en mangerait!

Perdre la vue face à de la glace scintillante, statues brillantes, lumineuses, édifiées sous un soleil blanc, métallique, la nature est si belle! Voile givré comme du sucre glace posé sur les branches des arbres, tout ressemble à un rêve qui recouvre les enfants dont la couverture est tombée sur un sol jonché de poudre d'amour et de lune.

Signaler ce texte