Poppies
Susanne Derève
Ne crois pas que les cœurs s'éteignent
Poppies cœurs charbonniers
Le vent s'en joue et les malmène
en froisse les pétales à regret
Ainsi agaçait-t-il les jupes rouges
des filles le vent
avec ses ailes bleues de paon
feu follet sur la lande palpitant sous la boue
et la nuit comme un cierge
brûlait à nos genoux
Lande brune de bruyères et d'ajoncs
croix des calvaires jaunies de mousse
la pierre sous nos doigts était douce
et les lointains noyés dans les brumes d'été
résonnaient de la mer
la grande Ourse de sel sur les sables déserts
Poppies , ne crois pas que les cœurs s'éteignent
là où les champs de blés essaiment leur butin
on voit parfois des fleurs aux croisées
des chemins un sanglot rouge
que noie le vent marin
Illustration : Emile Nolde – Large poppies
En Angleterre les poppies fleurissent sur les vestes à l'approche du 11 /11. Un symbole fort.
· Il y a plus de 4 ans ·enzogrimaldi7
toujours ...
· Il y a plus de 4 ans ·Anselm Kiefer
https://www.google.com/search?q=anselm+kiefer+bohemia+lies+by+the+sea&rlz=1C1CAFA_enFR790FR790&sxsrf=ALeKk03eq3pmF_WdSYLCPokMDC-EZx-7sA:1584442222805&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=2ahUKEwij2O
Ingeborg Bachman
https://www.youtube.com/watch?v=D4fOm4WNz1k
Susanne Derève
Bachmann
· Il y a plus de 4 ans ·Susanne Derève
Belle réussite !
· Il y a plus de 4 ans ·Alain Balussou
Merci , après avoir découvert Bohémia lies by the sea d'Anselm Kiefer qui amenait logiquement à Ingeborg Bachmann Ma bohème est au bord de la mer
· Il y a plus de 4 ans ·Susanne Derève
Les poppies t'ont inspiré un poème à leur image : émouvant, fragile.
· Il y a plus de 4 ans ·Sy Lou
Merci beaucoup ... d'un si joli commentaire
· Il y a plus de 4 ans ·Susanne Derève
sur les coquelicots, il y a aussi
· Il y a plus de 4 ans ·http://welovewords.com/documents/pensees-secretes-sur-la-page
rechab
joli j'avais oublié
· Il y a plus de 4 ans ·Susanne Derève
· Il y a plus de 4 ans ·Au milieu des champs,
les pierres rudes de la lande
brune de bruyères et d’ajoncs .
A la croisée des chemins,
tu jouais le feu follet de ta jupe rouge.
Le vent a failli t'emporter
- toi, si légère -
au milieu des blés,
verts encore
que le vent couchait par instants
et qui se redressaient
comme sous la caresse d'une main invisible.
Le vent aurait pu t'emporter.
Je voyais ta jupe
comme une fleur du prochain été,
bousculée par les rafales,
comme ces coquelicots
aux pétales de soie,
si fragiles, au coeur d'encre.
Tu avais récemment appris le nom
en langue anglaise "les poppies",
comme tu me l'as dit
en t'efforçant
d'y mettre l'accent.
Tout ça avait l'allure d'une sucrerie
de la douceur vermillon des fraises tagada.
Alors je t'ai imaginée
dans ce champ de blé
démultipliée,
le rouge se faisant de plus en plus intense
et conquérant avec fierté les lieux
pour concentrer son butin de couleur .
Mais le vent ne t'a pas emportée
et je t'ai embrassée ....
------------
rechab
léger comme un coquelicot sous le vent , merci ...
· Il y a plus de 4 ans ·Susanne Derève
Et j'aime beaucoup l'illustration !
· Il y a plus de 4 ans ·Louve
ce sont toujours les fleurs d'Emile Nolde ...
· Il y a plus de 4 ans ·Susanne Derève
Splendide comme toujours !!
· Il y a plus de 4 ans ·Louve
merci Martine !
· Il y a plus de 4 ans ·Susanne Derève