Pour les femmes

Patrice Merelle

Pour les femmes

I

Je vogue sur vos âmes en détresses,

Comme un vaisseau de Crystal pur.

Je prends le meilleur pour créer mes déesses,

Et je vous construis au fur et à mesure.

Une ode, un poème dédié aux femmes,

Rentrant dans ma demeure éclairée,

Par un soleil de septembre, je me pâme,

Dans mes rêves, j’explore vos âmes incendiées.

Jamais m’arrêtant pour un souffle, je souligne

Vos contours, je tire la moindre révérence,

Je me perche sur vos précipices, d’une ligne

Je trace par le vent bienfaisant votre élégance.

Je grave dans le marbre les lettres de noblesse

De vos cœurs empourprés qui battent par amour,

D’une mère à un enfant, pour un lord, une maitresse,

Votre maintien me semble si fragile à contre jour.

J’ouvre toutes les fenêtres de mon cœur et laisse

S’envoler l’amas de feuillet aux regards du monde

Les passants dignes des anciens bourgs se baissent

Et ramassent l’imagination du créatif dans une ronde.

Je sculpte vos corps d’ébène, je contiens votre sévérité

J’installe un sourire aux coins de vos commissures rosées

En vous je vois tantôt un ange majestueux si haut perché

Tantôt un lac azuré entouré de sapins aux seigneuriaux cimiers.

Emerveillé par votre grâce, je vous dédie ce poème

Et je reste en émoi devant votre cruelle beauté intérieure,

Moi qui ne suis qu’un humble mortel et tellement blême,

Moi qui ne suis que le fruit défendu naissant du pêcheur.

Pour vous, les demoiselles

Juste murmurer dans le silence

D’une savoureuse aquarelle

Votre longitudinale élégance !

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