POUR QUELQUES GRAMMES

Lumineuse rencontre que celle de nos peaux se frôlant dans le noir.

Nos mains, en aveugles éclaireurs, avancent sur nos corps, d'émotions frissonnantes, rallumant en nos chairs la flamme de nos ardeurs.

L'absence fut trop longue pour galvauder le plaisir des retrouvailles intimes, ce mélange indicible de saveur et de cœur.

Nos souffles appauvris par un émoi intense guidant nos intuitions, se mêlent et s'entrelacent dans la succulence de nos bouches scellées par nos baisers fiévreux.

Seuls quelques grammes de soie séparent l'impudence de ma féminité, quelques grammes geôliers de mon amoureux ruisseau.

Prête- moi donc tes mains pour dévoiler dans l'ombre de mon mont vénusien, mon puits d'amour brûlant d'espérer tes élans de viril assaillant.

Je sens monter en moi un soupçon de rupture sous tes doigts occupés à jouer la capture de mon antre irriguée au feu de ta luxure.

Cessons des à présent, cette joute érotique, oublions les baisers capturant nos paroles et la témérité de nos mains folâtrant sur nos corps embrasés de trop se désirer.

Laissons enfin nos aimants se joindre et s'unifier

oublions un peu, le temps de l'extase de nos corps mélangés, l'univers tout entier.

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