Pourquoi les femmes ont-elles toujours froid ?
pascaldinot
Analyse humoristique de la différence ressentie de la température entre un homme et une femme.
Je me suis posé cette question, en regardant ma femme se préparer pour l’arrivée de l’hiver. Car dès qu’arrive l’hiver et sa panoplie glaciale, ma femme s’emmitoufle, se recroqueville, se contracte, se rétrécit pour offrir le moins de surface aux cortèges réfrigérants, inhérent à un mois de décembre. Ma femme, c’est un cul gelé. Je la vois, prostrée sur la banquette, enveloppée dans un plaide en polaire, une écharpe autour du cou, et un bonnet avec un gros pompon vissé sur la tête. Elle claque des dents, les yeux rivés sur le thermomètre d’intérieur qui affiche un tropical 24 degrés. Les radiateurs électriques sont à fond. Le compteur électrique tourne si vite qu’il chauffe et commence à fumer.
- J’ai froid ! Se plaint-elle en hoquetant.
J’ai du mal à compatir. Je ne comprends pas. Car moi, j’ai chaud. Trop chaud. Tout le temps chaud. Je traverse nonchalamment le salon en slip, tongs et lunette de soleil, avec une piña-colada à la main. Je ne souhaite qu’un petit 19 degrés dans l’appartement. Température qui me permettrait, au moins, de supporter le contact avec un T-shirt, sans l’imbiber de sueur. Mais non. 19 degrés ? C’est impossible. A 19 degrés, selon ma femme, il peut y avoir des congères dans le salon. Si j’ai l’idée saugrenue de m’approcher d’un peu trop près du thermostat d’un des radiateurs, ma femme se redresse et me toise. Si j’ose toucher le thermostat du radiateur pour le baisser, je me transforme automatiquement en cible. J’attire sur moi, tous les objets à proximité des mains de ma femme : Télécommandes, pot de fleurs, bibelots en tout genre, mais jamais les coussins. Alors, j’évite. Car par ma douloureuse expérience, je me suis aperçu que ma femme visait très bien. Trop bien. Donc je fais ce que tout homme est censé faire dans cette situation. Je la prends dans mes bras et je partage ma chaleur. Elle adore. Moi, j’apprécie moins.
C’est vrai qu’elle a froid.
A son approche, mon souffle émet de la vapeur que l’on aperçoit que par un différentiel de température. Etrange. Elle glisse ses mains sur mes flans. Quoi qu’en disent les femmes, les hommes peuvent supporter beaucoup. Le contact avec ses mains est atroce et la douleur est vive. Jamais dans l’étalage des tortures infligées à l’homme, l’on n’aura fait subir ce supplice. La morsure du froid est insupportable. Mais je suis un homme. Je souffre en silence. Nous sommes obligés. Sinon elles vont encore nous balancer ce fallacieux prétexte qu’elles souffrent plus durant l’accouchement. Elle se blottit contre moi et elle fond. Normal, puisqu’elle est gelée. Moi, je serre les dents en attendant que ça passe. Et il vaut mieux pour sa sécurité. Une fois, j’ai retrouvé ma femme dans la cuisine, béate, avec les dix doigts dans le grille-pain. Trop dangereux. Mais le pire est à venir. Car il reste un endroit que beaucoup d’entre nous, les hommes, redoutons le plus : Le contact avec leurs pieds.
Car nous ne pouvons plus envisager de parler de froid dans ce domaine, mais plutôt de cryogénisation.
Et c’est d’ailleurs sournoisement qu’elles nous font subir cette torture quand l’heure est venue de se coucher. Ma femme a une technique bien rôdée. Au moment d’entrer dans le lit, elle se souvient subitement qu’elle a oublié de faire quelque chose d’important. Moi, je m’allonge sur la couette, toujours en slip, m’essuyant du revers de la main, un voile de transpiration.
- Pfff. Il crève là-dedans.
Après une bonne dizaine de minutes, je la vois revenir dans la chambre. Elle est armée de son fatidique pyjama en « pilou-pilou » (La féminité poussée à son paroxysme) D’une paire de chaussette en laine « spéciale randonnée neige, équipant les forces armées norvégiennes » Elle plonge sous la couette et se plaint que le lit est froid. Elle m’ordonne de passer sous la couette en minaudant tout en soutenant du regard. Je m’exécute. Je sais pertinemment ce qu’il va se passer. Usant des tours de prestidigitateurs en me détournant de l’action qui se déroule sous la couette. D’une main agile, elle vient de retirer ses chaussettes. Et soudainement, elle se ventouse à moi. Je suis saisi par le froid intense de ses pieds. Paralysé, je ne peux laisser échapper le moindre mot.
- Ça va passer, chéri, ça va passer ! Me dit-elle, rassurante.
Elle se détend. Elle est bien. Au chaud. Comme un « Panini » dans son appareil pour les faire griller. Moi, j’ai l’impression d’être allongé sur la banquise.
Mais pourquoi ont-elles si froid ?
Après une étude approfondie, je me suis aperçu que la réponse est simplement physiologique. Tout part du cerveau. C’est l’organe le plus important chez une femme. Leur cerveau a besoin d’être très irrigué et monopolise une grande partie du sang pour transporter l’oxygène. Oxygène nécessaire pour trouver les moyens et méthodes, pour faire ce que les femmes font le mieux : C'est-à-dire, nous emmerder.
En été, ce problème ne se pose pas. Elles sont en mode « Je suis belle » Le cerveau est accessoire. Le sang est monopolisé pour drainer les graisses superflues au niveau des hanches, des fesses et des cuisses. Elles peuvent donc, en un minimum de temps, se concentrer sur un objectif : posséder un corps de rêve, qu’elles loveront avec une prétention maîtrisée, sur le sable fin d’une plage abandonnée et confidentielle. Leur peau cuivrée offerte au soleil roi qui illumine leur beauté, car elles savent si habilement capter sa lumière.
Bon…J’arrête, ça m’excite.
Mais l’hiver venant, elles se laissent aller. Elles reprennent deux fois de la tartiflette. Tartiflette qui leur tombe directement sur les hanches. Elles se laissent pousser le poil aux pattes, elles rangent leurs panoplies de tombeuse d’homme, pour ressortir le fatidique pilou-pilou si confortable. Le string est abandonné et remplacé par un bon gros slip blanc en coton. La phase « beauté fatale » étant terminée, il faut s’occuper l’esprit en mangeant du chocolat et en regardant des films à l’eau de rose, en attendant l’été suivant. Le sang retourne donc directement dans le cerveau et abandonne les extrémités.
Voilà ! Simple non ?
Une autre question se pose donc :
Pourquoi les hommes ont-ils toujours chaud ?
C’est aussi une question de cerveau, mais pas de ce qu’ils font avec. A entendre les femmes, il est question de ce qu’ils ont dedans ! Selon certaines théories féminines, le corps d’un homme ne posséderait pas assez de sang pour irriguer simultanément le cerveau et tenir une érection. Il faut choisir. Dans un sens c’est vrai. Quand un homme n’a pas de relations sexuelles, il est en attente d’en trouver une. Quand il y a une relation sexuelle, il n’a pas besoin de son cerveau. Dans le premier cas, le sang abandonne le siège de son bas-ventre, pour être réparti dans tout son corps. L’homme est homéotherme, c'est-à-dire qu’il régule sa température interne pour qu’elle reste constance. Ce qui corrobore ce fait indéniable, que les testicules sont l’endroit le plus froid du corps d’un homme. Les spermatozoïdes doivent être « conservés » à une température de 35 degrés. Donc, il doit dégager énormément de chaleur pour sauver ses gamètes. Dans le second cas, le sang irrigue son pénis et abandonne le cerveau. Et heureusement. Si un homme réfléchissait en même tant qu’avoir une relation sexuelle, nous ne serions pas sept milliards sur la terre. C’est aussi pour cela qu’une relation sexuelle ne dure pas plus d’une minute. Voire deux. Car la chaleur dégagée dans son pénis risque de décimer les vaillants conquérants utérins. Et aussi pour l’empêcher de réfléchir de trop.
Donc il est normal que, nous les hommes, soyons toujours en mode « Caliente »
Premièrement pour réchauffer nos compagnes, deuxièmement pour assurer la reproduction de l’espèce.
La nature est bien faite !
Une vision thermographique de cette situation:
· Il y a presque 9 ans ·http://www.thethermograpiclibrary.org/index.php?title=Mains_de_femmes_plus_froides_que_celles_des_hommes_en_thermographie%3F
Hugues Crepin