Profiter
aile68
Profiter des premières heures de la journée pour goûter les merveilles de la vie, un ciel rose sur les montagnes, mes plantes tournées vers le soleil, cette fraîcheur vivifiante qu'on sent dehors dans laquelle on aimerait nager. Etre debout pour ça, tenir grâce à ça même si ça n'a l'air de pas grand chose, même si mon regard s'en détourne parfois pour des choses dites plus importantes, je sais ce qui me ravit, me régénère, c'est ça le plus important. Laisser filer les choses, ne pas les classer, juste ce qu'il faut pour leur laisser encore la liberté de me ravir, certaines choses ne devraient pas être trop classer comme les noms par exemple, je n'aime pas les répertoires, je veux que les noms vivent, aient toute leur quintessences sur des feuilles volantes, les répertoires sont comme des cimetières pour moi. D'où cela me vient-il? Je ne sais pas, on ne connaît pas toujours l'origine des choses. J'emploie beaucoup le terme "choses", c'est comme une envie de ne pas m'attarder sur elles, d'en faire la synthèse, et passer mon chemin. Passer. Envie de donner à lire certains de mes textes à quelqu'un qui saurait les apprécier, une personne qui représente en partie ce qui m'inspire et me touche encore, qui porte en lui ses origines jamais trahies. Je les garde tel un secret, ces origines qui sont pour moi, violentes, oui violentes tel un soleil au mois d'août, une chaleur piquante et sèche qui contraste avec la vieille poussière des murs, douce et chaude à la fois. J'en connais beaucoup qui sauraient de quoi je parle si je leur faisais lire ce texte. Le soleil blanc et métallique de certains jours, à midi tapante, est plus cruel qu'un chat en furie sur les vieux toits des maisons, que j'aime la pénombre des fenêtres qui laisse seulement passer des rais de lumière, la fraîcheur du carrelage et de la maison. c'est une maison faite pour l'été, y a pas de radiateur, quand on y va à Pâques c'est avec des bouillottes qu'on se réchauffe la nuit. La journée durant cette période là on garde un petit pull sur soi même à l'intérieur tandis qu'on laisse rentrer la douce chaleur du temps plus clément.
Vite profiter des merveilles du petit matin, avant qu'il ne passe, avant que les heures ne le dévorent comme un croissant à l'abricot, j'aimerai toujours l'odeur du café, brûlant ou glacé, à toute heure de la journée.
Merci pour ta poésie si particulière et si enivrante.
· Il y a presque 3 ans ·daniel-m
Merci d'avoir ressenti les choses comme ça.
· Il y a presque 3 ans ·aile68
Merci de nous l'avoir partagé. Je me suis permis d'en prendre ma part, ça m'a fait du bien. Cordialement.
· Il y a presque 3 ans ·Laurent Cacciatore
Alors je suis contente.
· Il y a presque 3 ans ·Merci à vous!
aile68
Pour paraphraser Thiéfaine, j'aimerais que l'on me greffe un dixième de ton cerveau pour entrapercevoir le paradis!
· Il y a presque 3 ans ·Christophe Hulé
tiens, il faudra que je m'en souvienne...
· Il y a presque 3 ans ·Laurent Cacciatore
Thiéfaine, une belle référence! Un poète des temps modernes. C'est trop gentil Christophe.
· Il y a presque 3 ans ·aile68
Magnifique, j'aime ce que tu apprécies ,ces petits moments qui nous laissent rêver et sourire,j'aime sentir l'odeur du café au lait qui me rappelle mon enfance, ou ces rais de lumière qui nous donnent envie de vacances,belle journée Aile
· Il y a presque 3 ans ·ventvert
Merci ventvert pour ce commentaire et toutes nos ressemblances!
· Il y a presque 3 ans ·aile68