Promenade à Honfleur: L'estuaire

vividecateri

Un couple admire le paysage...

Le soir tombant enveloppe l'estuaire de la Seine.

La jeune femme contemple l'onde tranquille.

Le ciel s’y mire dans le jour qui s’achève.

Le long cheminement des eaux paresseuses emporte vers la mer de tendres souvenirs.

L'homme, attentionné et protecteur, lui tient le bras.

Ils admirent, le paysage.

La flèche d’un clocher, les habitations aux toitures bleues, blotties sur la rive.

Les pierres, aux blancheurs méditerranéennes, illuminent les bâtisses.

On devine, le calme qui règne au village.

Les berges, les vertes collines, disparaissent derrière une brume légère.

Au loin, les maisons éclairées par les lumières d'une écluse, se découpent sur le ciel.

Un chaland est passé, il a troublé l’eau, en laissant derrière lui, un sillage fugace.

Un infime rayon, de soleil, passe sur la vallée et allume quelques feux éphémères.

Le fleuve enlace une île mystérieuse.

Le couple imagine la vie autour.

Il reconnaissent les oiseaux qui viennent s’y réfugier pour la nuit.

Les grenouilles amoureuses qui chantent la sérénade.

Dans la vase des berges, les roseaux pointes vertes et tiges rousses retiennent leurs racines.

Au nord, le firmament prend le ton de la nuit.

Il est couleur d’encre.

Un frisson passe sur les épaules de la jeune femme.

Soudain, le tonnerre gronde.

Des nuages ont surgi au fond de l’horizon.

Les rainettes se taisent.

Un souffle anime la jonchée.

Des choucas s’envolent et trouvent un abri dans les grands arbres garnis de boules de gui.

Les phragmites se couchent sur l’eau vive.

Le fleuve danse avec la brise qui chante à tue-tête.

Les buissons sifflent.

Des éclairs fendent le ciel de haut en bas.

La jeune femme se rapproche de son compagnon.

Des gouttes d’eau tombent sur le chapeau du garçon .

Brusquement, des rafales les poussent à chercher un refuge.

L’été se noie, il se meurt. L'automne est là.

Ils doivent trouver rapidement, un abri.

Au lieu d'une canne, il aurait dû prévoir un parapluie! Lui dit-elle.

Le temps capricieux, n'entame pas leur bonne humeur, ni leur bonheur.

Main dans la main.

Ils empruntent une route de campagne qui serpente entre les haies d'aubépines.

Ils glissent, en riant, sur les pavés envahis par la mousse et les herbes folles.

Derrière un bouquet de chêne, se cache une auberge.

Il poussent la grille du parc et entrent sans crainte.

On y loue des chambres.

Le vent d'arrière-saison est parfois favorable au bonheur des amoureux.

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