Torse de femme: Angelo je suis KO

La nuit dernière a été terrible !!!

J’ai rêvé de cataclysmes, de pandémies, d’explosions et d’implosions de planètes.

J’ai vu Ouranos copuler avec Gaïa devant leurs enfants morts et Cronos furieux lui couper les testicules avec une faucille…

Des papillons énormes provoquaient, d’un battement d’ailes, des cyclones, des tempêtes… Quel cauchemar ! Quel chantier ! 

J’ai tellement remué et malmené sa Majesté en faisant cahoter le lit, qu’il avait l’œil des mauvais jours, celui au sourcil droit levé !!!!

J'étais en surchauffe.

Des colonnes de chiffres défilaient devant mes yeux.

Je déteste les mathématiques et je voyais des mirages d’équations !

Quel tohu-bohu dans mon esprit !

Au petit-déjeûner

J’ai mis trop de chocolat dans mon lait.

J’ai renversé mon bol sur mon petit pain.

Je suis bouleversée mon chéri.

 Je dois m’organiser, je me disperse, je m’éparpille.

C'est de ta faute! Angelo!

Je vais me désintégrer !

Où es-tu mon monde tranquille ?

J’ai l’impression que le temps s’accélère.

Les aiguilles de mon horloge interne s’emballent.

Et si tous mes actes produisaient des effets considérables ?

Si j’attirais la foudre des dieux, des météores géants ?

Si j’étais l’Apocalypse ????

Je délire, mon amour, tout est chaos, depuis que je te connais.

J’ai parfois une vision complexe de ma vie…

Je vais bien. Je vais mal...

Je vis dans le présent.

J'espère un futur avec toi que je sais impossible.

Je connais mon passé et je veux  m’approprier l’avenir…

Pour revenir à la réalité, si le chaos est entre le déterminisme et le hasard.

Je suis pourtant incapable de connaître les limites de notre aventure. 

Il y a une chose que je sais... Je t'aime.

C’est pourquoi, malgré cette nuit du feu de Dieu.

La paix revient en moi en te parlant, en t'embrassant, en t'aimant.

Il y a dans mon être.

De l’équilibre dans le déséquilibre.

De la cohérence dans l’incohérence.

De l’organisation dans la désorganisation.

De l’ordre dans le désordre.

Je suis femme !

Le chaos serait-il une source d’équilibre ?

Bien!

Il est grand temps de te quitter, je vais m'habiller.

On se revoit quand?