Quand Dakar crisse

lalice

Quand Dakar crisse sous mes pas

C’est qu’il est temps de vivre.

La lointaine Afrique coule d’un sang neuf.

Terre mouvante trop rapide pour qui ne sait pas lire,

Lire entre tes lignes.

Fleuve Sénégal tendu entre deux horizons

Tu charries autant de sable que d’histoire

Et la poussière ?

Elle résonne à chacun de tes pas,

Timides empreintes pourtant profondes.

Leur puissance sombre gronde doucement.

Comme les chants surgis d’un corps noir

Mélopée inoffensive pour un cœur inexpert

Dans la chaleur vibrante, tu te bats

Ils se battent

J’aimerais savoir me battre

Oui mais pourquoi ?

Pour une étoile volée et qu’eux seuls reconnaissent ;

- Pour des murmures qui flottent.

L’Afrique a rugi en moi

Terre rouge, brûlante, verte et ocre

Qui crie au fond de ce silence ?

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