Quand l'écriture sauve une vie.

alexianel

Je suis née un 6 août 1995 à Montpellier. Ma famille n’est partie de rien mais a réussi à nous offrir à moi et à mon frère une vie agréable. Lorsque j’avais 7 ans nous avons déménagé dans le Gard quittant ainsi la ville pour un petit village. Cette même année mon père a commencé à travailler comme transporteur, souvent présent à la maison pendant mon enfance, ce nouveau travail ne le lui permettrait pas. C’est lui qui m’a appris à écrire, lettre par lettre sur un cahier d’enfant. L’année de mes 8 ans, ma famille et moi avons déménagé dans une nouvelle maison. Un nouveau village. Mais pas de nouveaux amis. A 9 ans mon demi-frère à fait un choix, quitter la maison, laissant derrière lui mon père, mon frère et moi. Je me renfermais petit à petit dans la nourriture et je commençais à prendre du poids. Au collège je me suis créée un personnage souriant et heureux. A l’âge de 12 ans, j’étais obèse, j’aimais me raconter des histoires et je vivais dans le rêves, on ne pouvait ni m’atteindre, ni me faire du mal. Le poids ce n’était pas important. J’aimais les garçons, mais ils ne m’aimaient pas. J’écrivais à cette époque, des chansons, mais ces chansons ressemblaient à des poèmes, toujours sur le thème de l’amour. A 14 ans, en 2009 mon père a arrêté son activité, et je pouvais enfin le voir tous les jours. J’ai perdu 22 kilos entre 2009 et 2010, j’entrais dans la norme. Le lycée se résume à pleins d’histoires d’amours et d’échecs car oui les garçons me voulaient mais finissaient par me faire souffrir. Alors j’écrivais, j’écrivais parce que cela me faisait du bien. J’écrivais l’absence d’amour, la peur de l’avenir, cette sensation d’être toujours abandonnée. Et dans toutes ces écritures j’étais au plus bas. C’est la mort de ma Grand-Mère qui m’a sauvé la vie. J’ai écrit en 3 ans de lycée des textes heureux, tristes, j’ai écrit des articles notamment dans le journal de mon lycée. J’ai écrit, j’écris encore quand ça ne va pas. Quand j’ai de l’inspiration. Aujourd’hui j’ai le bac en poche, pas d’études à poursuivre mais des projets et surtout un rêve pouvoir vivre de ces écrits. Je ne vous ai pas parlé de ma mère c’est bizarre parce que si il y a quelque chose que je tiens d’elle, c’est l’écriture. Une dernière chose j’écris aussi dans un journal intime, pour mes futurs enfants et pour moi, car plus tard je veux pouvoir leur dire « je vous comprends » et ne jamais oublier grâce à mes écrits qui j’étais. Je m’appelle Alexiane et j’écris pour vous raconter mon histoire.

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