RALLIE 7

Les poils s'étaient envolés… J'étais là, j'ai tout vu, j'ai tout entendu. Un devoir de vous raconter l'histoire de cet inconnu maintenant reconnu.

Les poils s'étaient dispersés, un jour de vent.  Zhence aux vêtements fripés, à genoux, les mains liées sur son dos, songeait-il à sa coupe juste avant que le couperet  ne tranche ? La coupe qu'il avait plus que remplie au fil de son rasoir où dominant Zhence avait réussi mine de rien à embraser jajaja, et pire que ça, une large partie de ses concitoyens sur le net dans les sites et les murs alentours. Juste avant, juché sur la plate-forme, la nuque encore vivante, fière et velue, le personnage s'était exposé étrangement souriant devant un peuple hurlant bouches ouvertes, mains brandies au ciel : « Coupable coupable coupez-lui la tête, coupez-lui la langue Zhence la démence ! »  

Son crâne venait de tomber comme un boulet, s'est mis à rouler pour s'appliquer de face. Zhence souriait encore de son air patibulaire. Quant à la foule pressée et emportée, elle avait redoublé de salaud et de bravo ! Dans l'autre sens, le vent s'était levé grossier pour siffler.

C'est ici vraiment que tout a débuté, que les poils se sont volatilisés… sur la foule en délire, fonçant droit sur les doigts, s'enfilant dans les bouches. En silence, j'étais là, sur le côté, mon chapeau de forme rentré jusqu'aux yeux, mon cache-nez méticuleusement enroulé, mes mains plongées dans les poches de manteau. Grand temps de repartir comme à mon arrivée sur la pointe des pieds, il valait mieux.

Plus tard, une allergie monstrueuse s'est propagée. Beaucoup se sont mis à tousser, à râler, à bruiter, à vociférer. Une maladie de gènes et tiques s'est empirée, a dégénéré. En urgence, la science et les labos de recherches ont d'abord identifié le virus au travers de molécules de base et l'ont ainsi nommé : la maladie de MEDHI. En vérité, je vous le dis, (sourire) on n'a pas fini d'en causer de ZHENCE ici et ailleurs.