Repeat after me !

Hervé Lénervé

Je ne sais pas pour vous, mais moi, j’ai du mal à prononcer certains mots.

Tiens, hypnotisme, par exemple, ce n'est déjà pas rien de l'écrire, mais alors à le dire, c'est pire. Je bute dessus, une fois sur deux, quand je le mets dans une phrase. Heureusement, on ne va pas chez son hypnotiseur toutes les cinq minutes.

Par contre « acide désoxyribonucléique », ça passe tout seul.

Il y a « infarctus » aussi, qui est une faute commune, c'est un mot qui accroche la langue, il ne coule pas de source. Ouf ! J'en ai eu un, ça m'a laissé le temps de bien le prononcer pour ne pas avoir à subir ce petit rictus condescendant des cardiologues.

Un autre, « obnubilé » qui se transforme en « omnibulé » ou en « omnisoitquimalypense » de toute façon personne ne sait ce qu'il signifie cet Olybrius.

Et encore, nous avons la chance de ne pas être Russes et de ne pas habiter   Petropavlovsk-Kamtchatski. Mais honnêtement, qui voudrait être Russe, même sans habiter Petropavlovsk-Kamtchatski ? Dans le dernier sondage d'opinions à la question « Quelle nationalité auriez-vous aimé avoir ? » 99.9 % des sondés tsaristes ont répondu : « N'importe laquelle, mais pas Russe, ça non ! »

Mais revenons à notre sujet. Trop tard, mon temps imparti est écoulé. « Imparti est écoulé » voilà un assemblage bien sonné, on peut le répéter des centaines de fois, de plus en plus vite, sans déraper ou si peu.

Imparti est écoulé. Imparti est écoulé.  Imparti et écouté. Imparti et éculé. Imparti, dix de retrouvés.

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