Satiricon

Charles Henri Ménival

A leurs têt's, on les aurait cru tout à fait com-
plices. Il lui disait tout bas qu’elle était con-
substantielle à sa vie. Ell’, gênée par ce com-
pliment, rétorquait simplement qu’il était com-
plètement fou. Un jour, il tomba sur un con-
génèr’ qui avoua, dans un discours un peu con-
fus, de sa femme avoir souvent goûté le con-
tact. A ces mots, s’en fut chez lui en hât' le com-
père, en se promettant d’égorger tous les con-
spirateurs. Il questionna sans être trop com-
plaisant sa femm’ qui répondit avec l’air con-
fondu, qu’au vrai tout’ cett’ histoire était très com-
plex’. Plein de rage il hurla que c’était incon-
cevable. Il s’en voulait d’avoir été si con-
fiant. Ell’ le supplia d’être encore une fois com-
préhensif. Il dit en avoir assez des con-
cessions, qu’il avait été bien naïf et qu’on
ne l’y reprendrait plus. Face à un pareil con-
texte, ils décidèr’nt de n’être jamais plus con-
cubins. Pensez donc si parfois la vie est con!

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