SEPTEMBRE

Pascal Germanaud

SEPTEMBRE

 

 La pluie tombe, on se cambre

Les trottoirs

Sont glissants

On se sent

Dans le noir

Désespoir de Septembre

 

La pluie coul’ sur nos membres

Dans le cou

Dans le dos

Jusqu’aux os

On s’ secoue

L’eau rend flou en Septembre

 

La rue, reflet de l’ambre

Devient sombre

Et macabre

On palabre

Dans l’ombre

On sombre dans Septembre

 

La rue fleur’ le gingembre

Les massifs

S’engloutissent

On se glisse

Fugitifs

L’air est vif en Septembre

 

J’arrive dans ma chambre

Un café

Des croissants

J’ai le sang

Froid, glacé

Agacé par Septembre

 

Je tourne, je me chambre

Je n’ trouv’ pas

Le sommeil

La pluie veille

Dans mes draps

Je me noie en Septembre.

 

 

                            Le 09/09/95.

                                                Pascal GERMANAUD

 

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