Sinking thinking

Juliet

Elle s'est diluée
Noir indélébile dans l'infinité de la transparence
L'encre qui nous racontait
s'est perdue quelque part dans l'eau de nos larmes

Jouer au pendu avec un fœtus de chagrin au coin de l'œil
Le sable s'écoule, lentement
Le temps s'effrite, doucement
Sous la terre qui s'écartèle
Des vestiges dorés sous la forme de ruines

Les feuilles d'encre sont dispersées par le vent d'hiver
Transposent la réalité, déposent la vérité et reposent mes vanités
                      J'ai touché le sable du bout de mes doigts
                 qui ont connu la douceur de ta peau


A qui est ce visage
qui se reflète sur la flaque d'eau sur laquelle je me penche ?
                                   
                               Des murmures répondent
                                   Ils proviennent de celui à l'intérieur de moi,
                                         qui ne peut plus s'échapper
              Celui dont tu t'es libéré


Le temps s'invite, doucement
à la commissure de mes lèvres sèches.
Le sable s'écoule, sourdement,
confiné dans le silence de mes cris

Une plume d'encre noire monte vers le ciel

(écrit vers le 20 novembre 2010)

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