Soledad

bleuterre

Dans les berceaux de la nuit

Je fus engendrée

et m'accrochai au fil des étoiles

Mais je n'en savais rien

Un peu plus loin que la nuit

Trempèrent mes os

dans le plomb du destin

Mais je n'en savais rien

L'amer breuvage

De l'enfance grava

D'une plume noire

ce qui devait être

Mais je n'en savais rien

Je n'ai pas choisi d'écrire

C'est elle qui me l'a insufflé

Et tous étaient complices

Sans le savoir

Mais je n'en savais rien

aujourd'hui

Tu te fais rare

toi le creuset

D'antiques gravures

Je te fuis et pourtant j'aspire à te rencontrer

Sur les cimes argentées

Aux douces lueurs de l'aube

tu m'as choisie bien avant

Que je ne comprenne

Mon salut, mon avenir, mon chant

Sans toi se terre l'ombre

Au pied des grands massifs

En toi est le trésor

Qui habite mes pas

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