Solitaires 1
rainette
CH1
Il referma le dossier qu'il parcourait avec un froncement de sourcil. Quelque chose lui semblait dénoter du bilan positif qu'on venait de lui faire. Cela aurait dû être meilleur. Les chiffres sont stables, mais il avait espéré mieux, notamment dans la conception de logiciels pour les professionnels. Un concurrent avait obtenu un marché sur lequel il comptait beaucoup. L'affaire était presque faite et puis l'entreprise avait changé d'avis.... Ils avaient été plus rapides.... ou plus clairvoyants peut-être.... cela le mit en colère ! Il chiffonna un papier et le jeta dans la corbeille C'était lui qui était clairvoyant en affaire d'habitude ! Il ne fallait pas se laisser dépasser. Le secteur informatique et High-tech est très couru et comportait de nombreuses entreprises, passer à la trappe pouvait être très rapide, même pour une entreprise expérimentée.... Il avait assisté au naufrage de certains concurrents et ne comptait pas faire de même.
Comment remédier à cette première tendance à la baisse qui risque de s'amorcer ? Ce pourrait-il que son âge le rende moins performant ? Sa façon de voir les choses, de négocier, d'anticiper.... Avait-il besoin de formation ? Etait-il has been ?
Il réfléchissait sur la meilleure façon de réagir quand il entendit frapper à la petite porte de son bureau. Celle qui donnait directement sur sa maison. Isaline passa la tête dans l'entrebâillement :
« Papa, dit-elle de sa voix douce, tu viens manger avec moi ? »
Il regarda l'horloge..... 21h …. et il décida de la suivre.
« -J'arrive Princesse ! »
Il reposa dossier et jeta un œil à son agenda pour le lendemain. Soudain, en regardant le nom d'un de ses partenaires, il se rappela d'une de leur discussion. Il avait fait appel à une personne qui avait fait un audit très juste et extrêmement profitable de son entreprise. Le cabinet d'Audit faisait l'unanimité dans ses relations, il s'était déjà renseigné..... comment s'appelait-il déjà ?.....
Luca Valentini soupira, il ne tirerait plus rien de son cerveau ce soir. Il verrait demain.
« -C'est ça, demain, demain je vais appeler ce cabinet d'Audit, c'est une très bonne idée ! »
Il se leva et regagna sa maison. La petite porte franchie, il quittait l'univers épuré et technologique de son bureau pour l'ambiance feutrée et chaleureuse de son foyer.
Il longea le couloir et trouva Isaline, songeuse, dans la cuisine.
« - On mange ici ? S'étonna-t-il
Oui, Alberta est en congé jusqu'à demain je te rappelle
Ah oui, c'est vrai. Et c'est toi qui cuisine ? demanda-t-il légèrement moqueur.
Ah ah ah, répondit-elle, faussement vexée.... Tu ne m'en crois pas capable ????
Mais si mais si Bella, lui dit il d'un ton soupçonneux
Elle le regarda d'un air très sérieux pendant quelques minutes. Elle hésita à continuer, puis elle se mit à rire.
Bon, OK, en réalité, Elle nous a laissé deux ou trois petites choses à réchauffer !
J'ai eu très peur répondit Luca en lui touchant le bout du nez
Oh, arrête papa, je ne suis plus une petite fille lui dit-elle en allant ouvrir le four et en sortant un tian de légumes qui crépitait »
Ce n'était en effet plus une petite fille songea Luca..... elle préparait sa fête d'anniversaire pour ses 20ans, et cela lui donnait l'impression que lui -même en avait bien plus que 44..... Décidément, je vais finir par me voir en vieillard avec tout ça se dit-il.....
Elle avait de nombreuses qualités, sa fille, mais la cuisine n'en faisait pas partie. Après des essais divers et variés de crêpes élastiques, de gâteau béton, de gratin très très gratiné ou de barbecue-incendie, ils en étaient arrivés à la conclusion qu'elle n'était pas faite pour ce genre d'activité. Heureusement, depuis plus de 10ans, Alberta veillait sur la cuisine et l'intendance de la maison, avec quelques employés qu'elle menait d'une main de maître, avec le sourire et les délicieuses odeurs de pâtisseries qu'elle ne manquait jamais de distribuer. Luca était reconnaissant à Alberta pour son total dévouement. Elle vivait avec eux, dans un studio donnant sur un morceau du jardin situé sous la terrasse et avait toujours entouré de son affection et de ses attentions sa petite fille qui était maintenant une adulte. Il se louait régulièrement d'avoir exigé une personne de nationalité italienne pour régner sur la cuisine !!! c'était là d'ailleurs, une des rares concessions faite à son pays d'origine.
Ils dînèrent tranquillement, puis s'installèrent au salon, face à la mer. C'était le moment ou d'habitude, ils parlaient de leur journée, de leurs projets. Isaline évoquait ses amis, ses tracas.... Mais ce soir ils ne se dirent presque rien. Sa fille lui semblait préoccupée.... sans doute sa fête.... plus qu'une semaine. Cela ne l'enchantait pas de recevoir une vingtaine de jeunes gens en pleine euphorie, mais il lui était difficile de refuser ce plaisir à sa fille. Il nota mentalement de voir si Johnny, le chef de la sécurité, avait bien tout le personnel nécessaire.
« -Il est tard, je vais me coucher, bonne nuit » La jeune fille s'assit quelques instants auprès de son père et posa la tête sur son épaule, l'embrassa et parti. Luca se retrouva seul dans la pénombre de cette fin mars, à regarder la mer danser sous le vent. Bientôt, il ferait amarrer le bateau et ils pourraient se promener ou aller déjeuner en mer. Isaline aimait beaucoup cela. Quand elle était enfant, elle jouait à être une Pirate émérite ou une princesse esseulée et il jouait avec elle le matelot serviteur qu'elle commandait de sa petite voix cristalline. Elle aurait peut-être pu chanter.... sa mère chantait très bien. Elle lui ressemblait par moment, mais force est de constater, qu' hormis ses yeux noirs profonds, elle avait davantage de ressemblances avec le camp Valentini. Elle était si vive, si pugnace. Elle était sur le point de terminer son BTS et d'entrer dans une école d'art appliqués car elle rêvait d'être styliste. Pendant les vacances, il lui arrivait de passer des journées à regarder certaines équipes de l'entreprise à manipuler des logiciels. Certains employés qui travaillaient ici l'avait initiée aux logiciels de CAO/DAO, pour sa plus grande joie. Isaline était un véritable ouragan ! Il sourit intérieurement. Rien ne lui était plus précieux que sa Princesse. Rien, elle était la seule source d'amour qu'il eût .
Luca se leva et alla lui aussi se coucher, tout en essayant de retrouver le nom de ce fameux cabinet d'audit, ce qui s'avéra peine perdue, le sommeil eu raison de lui.
Isaline, de son côté, ne dormait pas. Elle se tournait et se retournait dans son lit. Elle se repassait la scène de cet après-midi mentalement, en boucle, inlassablement.
Elle était entrée précipitamment dans grand hall de la maison, chargée de livres et de magazines qu'elle souhaitait parcourir dans la semaine. L'un d'eux avait glissé... et elle aussi et elle avait tout lâché. C'est alors qu'elle avait saisi sa main car lui aussi tentait de ramasser le fatras répandu autour d'elle. Elle l'avait toujours trouvé beau garçon, elle l'avait toujours trouvé rassurant, séduisant, un brin mystérieux, elle l'avait déjà approché, touché, mais cet après-midi elle s'était sentie bouleversée et s'était mise à frissonner. Ils avaient ramassé les livres et il l'avait aidée à les déposer dans son bureau attenant à sa chambre. Lorsqu'il parti et qu'elle lui avait dit merci ; elle avait cherché son regard, et lorsqu'il l'avait regardée, elle était certaine d'y avoir vu quelque chose de différent. Dans ses incroyables yeux noisettes, un imperceptible changement avait eu lieu, elle était certaine que lui aussi avait ressenti une émotion différente. Elle était certaine qu'il y avait quelque chose de changé entre eux . A bien y repenser, depuis quelques mois, elle avait modifié progressivement son attitude envers lui, elle avait commencé à voir en lui l'homme et non plus le professionnel. Elle l'avait presque découvert. Elle avait aussi aperçu des sourires, des moments où il la regardait quitter la voiture plus longtemps qu'avant.... Et que penser alors du jour ou il l'a rattrapé in extremis quand elle avait voulu accrocher l'étoile en haut du sapin sans aller chercher l'échelle. Elle superposa les deux images : elle dans ses bras au pied du sapin le fixant étonnée, elle dans son bureau cherchant une réponse dans ses yeux. Son cœur se mit à battre plus vite. Qu'il est beau !!!!!! Qu'il est musclé ! Et s'il m'enlaçait ? Un sentiment de plaisir l'envahit aussitôt. Elle se retourna encore. Comment était-ce possible ? Et lui ? Et lui, qu'en est-il ? Qui suis-je pour lui ?
Isaline soupira et se fit violence pour entraîner son esprit ailleurs. Vers sa grande soirée à venir, vers ses amis, vers ses vingt ans. Ce sera merveilleux, avoir ses amis les plus chers pour souffler ses bougies ! La décoration qu'elle avait prévue était de toute beauté. Elle allait les faire rêver ! Ils viendraient presque tous. Même Laurie qui travaille dans un restaurant le soir s'est libérée. Et Matthieu ? serait-il là ? Elle ne l'avait pas vu depuis un moment. Matthieu le magnifique, qui faisait chavirer les cœurs, mais qui ne se fixait jamais, papillonnant d'une conquête à l'autre. Il était en médecine et n'était pas certain de pouvoir venir. Il l'avait embrassé une fois, lors d'une soirée. Mais ils n'avaient pas donné suite. « Pas toi Isaline, pas toi, je ne veux pas risquer de te blesser ».
« Que c'est compliqué l'amour ! se dit-elle. C'est sans doute pour ça que papa reste seul.... sinon pourquoi, il est beau, séduisant, intelligent, riche... »
Et pendant qu' Isaline s'endormait sur ces pensées, dans la pénombre de sa chambre, un homme aux yeux noisettes fixait son plafond en songeant à son beau regard noir.
Luca se réveilla tôt, comme souvent, et il se leva pour ouvrir les lourds rideaux cuivrés de sa chambre aux reflets gris. Il ne fermait jamais les volets, elle n'aimait pas ça, elle voulait voir la lumière du jour parvenir à ses yeux a l'aube ; alors il ne les a plus jamais fermés. Bientôt il pourrait prendre quelques minutes sur le balcon pour profiter du calme du jour qui se lève sur la côte marseillaise, mais pour le moment il faisait trop froid. Il passa dans la salle de bain attenante et se glissa sous la douche.
Luca Valentini était un bel homme. Grand, brun, les yeux verts parsemés de touches ocre qui les faisait briller, avec cet air arrogant mais attirant qu'ont les italiens. Il continuait à pratiquer du sport, dans la petite salle affectée aux appareils divers à cet effet, près des appartements du personnel, mais aussi en allant courir sur la plage. Il avait arrêté la boxe française il y a déjà plusieurs années. On devinait son corps athlétique sous ses costumes parfaitement coupés ou dans un jean ajusté, et la gente féminine ne s'y trompait pas.
Il passa devant le lavabo et se regarda dans le miroir pour se raser. Ses cheveux noirs de jais, humides lui tombaient un peu sur les yeux et étaient hirsutes par endroit, il ne faisait pas sa quarantaine entamée ! Quelques rides pointaient près de ses yeux et sur son front.... Elle aurait sûrement trouvé un petit mot d'humour pour les lui faire remarquer... son regard se durcit d'un coup, il cessa de se regarder vraiment et termina de se raser, passa un après-rasage et une crème à la va-vite et sorti s'habiller.
Il tenait à être impeccable lorsqu'il travaillait. L'image que l'on offre à ses clients, ses employés ou ses partenaires est au moins 30% du travail accomplit. Il voulait conserver cette image d'homme impassible, droit et juste dans ses affaires. Il était autant apprécié que craint, pour sa droiture et sa ténacité : il ne lâchait pas grand chose en négociation. Certains le trouvaient froid et calculateur, d'autres simplement un excellent négociateur. Il avait une réputation assise dans le monde des affaires et il entendait bien la garder, on le respectait, et pour de bonnes raisons !
Il se souvint de son père...... Il se souvint de la déception qui l'avait envahi lorsqu'il avait découvert les combines de ce dernier en faisant un stage dans l'entreprise familiale. Les mensonges, les arrangements, les promesses sous le manteau. Son père était certes reconnu dans le milieu viticole italien, mais il avait aussi beaucoup de choses à cacher, rien d'extrêmement grave, mais rien de très loyal non plus. Et il n'y a pas que les producteurs ou les clients qu'il trompait parfois.... sa femme aussi. Luca l'avait aperçu de nombreuses fois avec des femmes plus ou moins stylées, pendues à ses bras, souriant à ses descriptions des cépages et lorgnant sur la fortune Valentini. Luca, qui aimait tendrement sa mère, n'a jamais pu accepter ces débordements publics, et les divers dessous de tables et « arrangements » pour l'entreprise ont scellés son avenir. Il avait décidé de ne pas reprendre le domaine familial. Jamais, jamais il ne tremperait dans ce genre de procédés. Quand les affaires sont saines, il n'y a pas de pièges, pas de surprise désagréable, on gagne ou on perd et l'on sait pourquoi. Quand on commence à tricher, on ne s'en sort plus. Luca ne serait pas de ceux-là. L'affrontement des mâles Valentini fut terrible. Sa mère n'osa prendre parti, comme elle n'osa jamais dire un mot à son mari sur sa vie publique. Il affronta la colère de son père et les relances de son frère aîné mais ne lâcha rien, il se désengagea. Il venait de remporter sa première affaire, il avait 23ans et fraîchement diplômé et il choisi la France pour s'établir.
Après un nœud de cravate expédié d'une main d'experte, Luca sorti de sa chambre en retournant la petite pancarte autorisant l'accès au personnel pour le ménage. Il jeta un œil dans un miroir. « Impeccable Luca ! … mais tu vieillis, tu as des rides, des cernes, tu as une mine de petit vieux ! ».
Il passa dans la salle à manger puis se rappela qu'Alberta était absente et passa dans la cuisine. Le café était prêt, elle avait du laisser des consignes, des croissants attendaient sur la table et du pain était posé sur le plan de travail. Cela lui suffisait amplement. Il s'assit, espérant voir Isaline débouler avec son vieux peignoir trop court mais qu'elle aimait tant, et ses cheveux ébouriffés comme à 5ans, mais il finit sans voir personne.
Luca se dirigea vers son bureau, il jeta un œil du coté de la suite de sa fille, tout semblait calme, elle dormait. Il continua son chemin et entra dans son bureau.
Il s'installa avec l'aisance du maître des lieux, posa son portable sur sa droite, passa la main dans ses cheveux et appuya sur le bouton du standard téléphonique en rallumant son ordinateur. Camille, son assistante répondit.
« Bonjour M Valentini. Je vous écoute.
-Bonjour Camille, je souhaiterais vous voir d'ici 30mn, ça vous va ?
-Très bien, je serais là, à tout à l'heure »
C'était un rituel établi, il demandait toujours si cela lui convenait, rarement elle décalait, mais cela arrivait. Elle avait un poste clé, traitait beaucoup de choses seule et il estimait qu'il devait la laisser s'organiser sans la convoquer ostentatoirement. Elle appréciait la démarche, elle venait toujours avec le café et tachait d'être ponctuelle.
Il ouvrit le courrier qui lui était expressément adressé, pris des notes pour répondre. Ensuite il prit son portable et appela le chef de la sécurité.
« Bonjour Johnny, on fait le point ?
-J'arrive Monsieur »
Luca Valentini était connu, riche, convoité et donc aussi détesté et envié. Il avait donc mis un place un service de sécurité d'une demi douzaine d'agents mené par un petit génie venu des États-Unis. Bien qu'il parla impeccablement le Français, il conservait un léger accent du Texas. Il avait pris très vite la tête de l'équipe car il travaillait extrêmement consciencieusement. Il était discret, rapide, félin, précis. Il avait déjoué plusieurs agressions et Luca avait à présent une confiance totale acquise à son garde du corps.
On frappa à la porte principale.
« Entrez Johnny ! »
Johnny Cooper entra avec un large sourire qui éclairait son teint mat et son incroyable regard noisette. Ses cheveux châtains clairs balayés sur le coté lui donnait un air de surfeur égaré. Difficile d'y voir un garde du corps et pourtant, le regard perçant et le sens de l'observation de cet homme de 32ans n'avaient d'égal que ses aptitudes physiques et sa capacité profilage. Il était capable d'anticiper bon nombre de situation et de comportements malveillant. Il ne laissait rien au hasard. C'était un excellent tireur qui pourtant, n'utilisait son arme qu'en ultime recours. Formé aux États-Unis par un vétéran « bodyguard » qui l'a mis dans le circuit très tôt, il avait été recommandé par un ami et il n'avait pas regretté d'être venu en France pour Travailler chez Valentini.
Cintré dans un élégant jean, chemise impeccable, arme à la ceinture, le « cow-boy » comme le surnommaient ses collègues, s'installa devant son patron.
« Bonjour Monsieur. Rien à signaler aujourd'hui. Mlle Isaline ne va pas en cours, et vous n'avez pas de déplacements en vue. Stéphane est à l'entrée et Malik au premier.
-Très bien. Et qu'en est-il de la sécurité de la soirée d'anniversaire de Mademoiselle ?
Nous avons prévu un effectif de 3 personnes car les autres ont besoin de repos, ils auront fait soit des nuits, soit plusieurs jours d'affilée. Si vous pensez que c'est trop juste, il faudra prendre un personnel extérieur, ce sera plus efficace. Bien-sûr je m'arrangerais pour faire une ronde régulière en plus.
Ça me paraît bien. Surveillez la piscine et la plage. On ne sait jamais.
Cela va de soi, Monsieur.
Très bien. Ce week-end vous êtes de garde ?
Non Monsieur, c'est Malik, vous comptiez sortir ? Vous avez besoin de moi ?
Pas spécialement, je m'informais, je n'ai pas regardé le planning. Je pensais à bientôt sortir le bateau mais ce n'est pas urgent.
OK Monsieur.
OK Johnny, bonne journée. »
Le garde du corps sorti et se trouva nez à nez avec Camille qui sursauta et se mit à bafouiller. Luca assistait régulièrement à leur rencontre devant son bureau et il avait remarqué que Camille perdait presque toujours son assurance lorsqu'elle se trouvait devant le jeune homme. Cela l'amusait, Johnny semblait imperméable, ou il faisait semblant. Bon point pour Johnny....« Il est bien ce petit » se disait-il régulièrement...
L'entretien avec Camille terminé, il se mit à travailler sur certains dossiers clients, et à lire des dossiers techniques. Camille lui rappela le rendez-vous avec M Duval et il repensa au cabinet d'Audit. Il se mit à chercher dans un grand classeur et fini par extirper une plaquette sobre que lui avait donné Duval.
Cabinet d'Audit et de Conseils Rossini
« ah voilà, parfait !!! Rossini, c'est ça, je me souviens que ça fleurait bon l'Italie !!!! »
L'italien était-il un bon analyste conseilleur ???? il sourit intérieurement et s'approcha de son ordinateur pour faire une recherche sur internet. Le site du cabinet était aussi sobre et élégant que sa plaquette. Le cabinet présentait ses domaines de compétence, les différentes prestations et donnait un ordre de prix, précisant que cela dépendait de l'entreprise, des objectifs qui seraient fixés et de la durée nécessaire. Ils étaient spécialisés dans l'audit de fonctionnement général, prenant en compte prioritairement les moyens humains, les compétences et l'organisation. Le cabinet n'entendait pas donner des leçons de finances mais d'éclairer sur la meilleure façon de fonctionner en interne. Il était aussi précisé que le devis ne serait effectué qu'après un entretien de vive voix obligatoire et d'une présentation rapide de l'entreprise avec une remise de bilan succinct.
« Et bien, au moins c'est clair, ils ne veulent pas de rigolos ! « se dit Luca.
Les reste du site informait des coordonnées du cabinet, les divers renseignements légaux et administratifs qui pourraient rassurer les éventuels clients. Un contact Mail était aussi possible.
Luca fixa l'écran, cela lui paraissait de plus en plus intéressant. Un avis extérieur ne pourrait qu'être bénéfique. Cependant, il poserait des questions à Duval après le déjeuner car laisser quelqu'un passer au peigne fin ses affaires et ses employés méritait qu'on prenne des précautions.
« Manquerait plus que ce Rossini ait le sens des affaires d'un mafieux ! »
Luca fit des recherches sur les réseaux sociaux, le réseaux professionnels, au hasard, mais il n'apprit rien sur le fameux Rossini lui même. Le cabinet était parfois évoqué, toujours avec de bons avis. Il essaya sur les sites italiens. Rien non plus.
La sonnerie du standard le tira de son état songeur
« Je vais déjeuner Monsieur lui dit Camille, à tout à l'heure !
- Parfait ! Bon appétit, à tout à l'heure »
Il n'avait pas vu la matinée passer et lui restait énormément de choses à faire. Il allait encore se coucher tard !
Luca pestait mais au fond, il préférait cela. Il ne se couchait jamais tôt, depuis 12ans, il ne se couchait que si le sommeil était sur le point de le gagner. Luca ne voulait pas trop penser, Luca avançait, parfois en courbant l'échine, mais il avançait inexorablement. Il ne fallait pas s'arrêter, il ne fallait pas se laisser envahir par les souvenirs, il fallait gagner la bataille sur les vicissitudes de la vie. Luca luttait depuis 12ans.
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Cher lecteur
Je serais vraiment heureuse d'avoir vos avis. Sans retour de lecteurs, j'ignore où sont mes faiblesses et mes atouts! si vous avez quelques instants, laissez moi un petit mot! invitez-moi à vous lire aussi, c'est difficile de choisir parmi tout ces écrits.
C'est très bon, je vais aussi lire la suite dès que je trouverais un moment^^
· Il y a presque 9 ans ·Lolita Denoual
Merci Lolita. Ça met du baume au coeur. Moi aussi j'ai à lire chez toi et ailleurs! Le week-end est propice!
· Il y a presque 9 ans ·rainette
bonjour ! J'aime beaucoup. je n'aurais pas le temps de lire la suite cet aprem mais j'en ai très envie....un peu trop descriptif par moment à mon goût où j'ai envie de lire l'action/l'intrigue plus directement-rapidement..mais je suis très impatiente en général ;D Du coup cela me donne envie de lire la suite aussi....d'un point de vue écriture-rédaction, t'as franchement rien à envier à tous ceux qui ont réussi à être publiés :D vivement la suite !
· Il y a presque 9 ans ·karinette
Merci! il est vrai que nos styles diffèrent, je ne suis pourtant pas une grande fan des grandes descriptions, mais c'est la deuxième fois qu'on e fait la remarque, je vais noter ça pour la relecture. Merci pour ces gentils mots. Peut-être un jour, qui sait, cette histoire pourra être publiée, si elle plaît, ça serait une formidable expérience... je continue ton Roman aussi, je vais essayer de terminer un chapitre avant!
· Il y a presque 9 ans ·rainette
Il y a une bonne base, les personnages sont bien introduits ainsi que le décore. On se prend à l’histoire aux personnages. J'ai hâte de lire la suite.
· Il y a presque 9 ans ·Sergueï Bonal
merci d'avoir donné votre avis. c'est toujours constructif. J'en ai fait autant pour vous sans voir que vous étiez passé ici. A bientôt!
· Il y a presque 9 ans ·rainette
la suite ici: http://welovewords.com/documents/solitaires-ch-2
· Il y a presque 9 ans ·au cas où vous n'auriez pas vu le lien ;)
rainette
bonjour ! pas évident de commenter si vite,, le décor semble planté,,j'attends la suite,,,rien à reprocher à l'écriture,, j'attends ,,, belle journée à vous,,
· Il y a presque 9 ans ·Patrick Gonzalez
Rien que ces quelques lignes me font chaud au coeu! Merci beaucou! La suite bientôt
· Il y a presque 9 ans ·rainette
je serais patient ;-)
· Il y a presque 9 ans ·Patrick Gonzalez
Merci!
· Il y a presque 9 ans ·A ce propos, savez vous si je dois publier le chapitre suivant en éditant ou en créant un nouveau texte? Ca me pose question quand je vais à l'accueil du site de trouver des chapitres éloignés sans savoir où est le début. Si je mets à la suite, serez vous prévenu? Je n'ai rien trouvé pour expliquer le fonctionnement....
rainette
vous pouvez modifier ce texte et rajouter une suite, ou créer un nouveau texte,, vos abonnés sont prévenus à chacune de vos nouvelles parutions,,mieux vos opter pour un nouveau texte,,,;-)
· Il y a presque 9 ans ·Patrick Gonzalez
Merci de votre / ton aide ( on se tutoie sur le site ou pas? Je n'ai pas de préférenc)
· Il y a presque 9 ans ·rainette
comme tu veux ;-)
· Il y a presque 9 ans ·Patrick Gonzalez