Sous le lit

La nuit tombe, le soleil s'est couché.

Bien au chaud dans mon lit,

J'essaie de rester éveillé.

Plongé dans les ténèbres je frémit.

Papa et maman m'ont dit,

De ne pas me faire de soucis.

Si ils savaient ils auraient fui,

Face à la créature sous mon lit.

Chaque soir elle guette,

Le moment où je m'endort.

Je l'imagine hideuse, dotée de cent têtes.

Des enfants elle veut la mort.

Je suppose que c'est parce que nous seul pouvons la voir,

Tapie dans le noir.

Elle doit être bien hideuse,

Pour avoir ainsi honte de se montrer à une âme peureuse.

Car oui, j'ai une trouille monstre,

Une panique qui me tord le ventre.

La lumière je veux allumer,

Mais aussitôt papa et maman s'en apercevraient.

Et moi, de me faire gronder,

De ne pas dormir à un heure aussi tardive.

Mais j'ai une peur maladive,

De ce qui, sous mon lit est terré.

Alors je reste là,

allongé dans mon lit, dans le noir total,

De ne pas pouvoir fermer l'œil, je suis las.

Mais sombrer dans le sommeil pourrait m'être fatal.

La nuit est tombée, la lune brille.

L'enfant s'est endormi, il ronfle profondément.

Dans l'obscurité, deux ronds jaunes brillent,

Une paire d'yeux qui le fixent intensément.