Soutien-gorge

culpidon

Soutien-gorge

Je l'avais précédée au lit

Au lit de l'étouffant étage

Où pour lire il paraît plus sage

D'être cul nu sans nul délit

Pourquoi donc la belle avait-elle

Abandonné sur le sofa

Sa lingerie qui triompha

Feux d'artifice et de dentelle ?

L'objet transparent s'étalait

En travers comme une dormeuse

Tant innocente que charmeuse

Privé des seins qu'il soutenait

Opaque en bas, de gaze en haut

Noir rehaussé de fleurs en bronze

Gonflé à en damner un bonze

A me remonter le boyau...

Je le découvris à matines

A l'heure du premier café

Le respirer tout enivré

Remémorait l'heure câline

Il fleurait bien sûr son parfum

De musc comme de fleurs légères

Di femina cette odor chère

Nourrissant ma vorace faim

Je t'avouerai, ô soutien-gorge

Ce matin-là tu réveillas

Sans même qu'elle ne s'en douta

L'appétit de mon sucre d'orge !

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