Souvenirs, souvenirs.

Hervé Lénervé

Je me souviens quand j’avais encore une mémoire.

Évangile, selon Matthieu chapitre 7, versets 3 @youyou.fr:

« Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'œil de ton frère et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton cul ? »

Enfant innocent, j'entendis cette parabole dans la cathédrale, lue par monseigneur… (Excusez-moi, d'avoir oublié son nom, par contre je me souviens très bien, de toutes les curiosités qu'il me faisait derrière la sacristie.)… lue donc sur l'écritoire, oui ils peuvent servir à lire aussi, ils sont réversibles, d'un côté, on lit, de l'autre, on se couche. Or, je ne comprenais pas cette phrase.

Il faut déjà être con pour se mettre une paille dans l'œil, mais bon, admettons ! Par contre, se mettre une poutre dans le cul, là il ne faut vraiment pas avoir inventé l'ampoule.

Je demandais l'avis à mes dix frères, oui, on était une famille nombreuse dans la famille et encore, on avait tué toutes les filles. Le plus vieux nous expliqua du bout des lèvres, car c'était, péché véniel, anti casher, anti halal. Il nous explicaca que la paille servait aux écritures du temps où les poules refusaient qu'on trempe leurs plumes dans l'encrier, tandis que la poutre symbolisait le… la… tient, j'm'en souviens plus !

Mais quelle idée aussi, ai-je eu de jouer à ce jeu ? Mais que diable allais-je faire dans cette calèche ? Allez hop, vogue la calèche et c'est bâclé !

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