Souvent je me dis que je voudrais te dire

Oscar Arensberg

L'homme avait au visage un sourire muet.
Ses joues creuses bien sûr ont attiré mon œil.
La blancheur de sa peau disait "Je suis en paix"
Quand ses vêtements noirs disaient "Je suis en deuil."

J'ai goûté son silence en lui offrant le mien
Et nous avons parlé juste en nous regardant.
Longtemps j'ai admiré ses abscons mouvements :
Son immobilité ne les gâchait en rien.

Du triste dans ses yeux incertain je lisais
Que c'était de son deuil à lui qu'il se couvrait.
Il semblait en souffrir comme un enfant perdu.

À son cou un collier de larmes et de malheur
À chaque courant d'air, je crois qu'il avait peur
Car elle se balançait, la corde du pendu.

  • De l'amour tout plein pour les mots de ce poème. Le rythme du texte nous balance au rythme de la corde !

    · Il y a plus de 10 ans ·
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    Pierre Magne Comandu

    • J'espère que tu as eu un peu d'affection pour cet inconnu que je ne cerne toujours pas même après avoir écrit sur lui. Pendre ses lecteurs, quel concept amusant !

      · Il y a environ 10 ans ·
      Sans titre 20

      Oscar Arensberg

  • Très doux, très joli, très touchant... Très très très beau quoi !

    · Il y a plus de 10 ans ·
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    Nina Jéhanno

    • Oh, tout comme ton commentaire à mon égard ! Merci beaucoup.

      · Il y a environ 10 ans ·
      Sans titre 20

      Oscar Arensberg

  • J'aime beaucoup. Ton sonnet est très réussi, c'est rare d'en trouver des si bien réussis d'ailleurs! bravo

    · Il y a plus de 10 ans ·
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    jasy-santo

    • Hélas, il n'a d'un sonnet qu'une forme basique, j'aurais aimé m'y affronter avec plus de courage. Mais il est plaisant que ça plaise malgré tout, merci d'être passé !

      · Il y a environ 10 ans ·
      Sans titre 20

      Oscar Arensberg

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