Sur le zinc
elisabetha
Sur le zinc
Au petit jour
Le regard vide
Lui un café
L'autre une bière
Ils la tiennent
De la même manière
La cigarette amère
Elle tremble au bout de leurs doigts
Et s'efface sous la cendre.
Laisse ses volutes blanches
Où s'émoussent les solitudes
Une odeur de blonde
Un parfum de brune
Comme une rumeur floue
Où la souffrance frissonne
Sur le zinc
Au petit jour
Leur vie défile.
Regard baissé
Ils pensent à leurs vacances
Aux fêtes de fin d'année
Aux nuits où ils n'ont pas dormi
A leurs enfants grandis
Et moi je les regarde
Je voudrais les aimer
Mais je suis seule
Au coeur de ces présences
Comme si la vie ici
N'était que tranquille absence.
Sur le zinc
Au petit jour
Je revois ceux d'hier
Ils ont l'air de travers
Mais le sourire offert.
Il fait froid ce matin
-Oui c'est bientôt l'hiver.
On parle du temps
C'est mieux que rien
Ils tiennent toujours
Leur cigarette à la main
Comme un bonheur chagrin
Et c'est déjà demain.
merci marie . J'adore l'enthousiasme. C'est vrai que ma longue expérience des cafés a permis à ce poème d'être fortement ressenti.
· Il y a environ 11 ans ·elisabetha
Magnifique ! J'aime la tendresse et la délicatesse que transpire ce texte. CDC
· Il y a environ 11 ans ·Marie Cornaline
merci stephane! je n'aurais pas voulu paraitre nulle après la lecture de ton poème qui a soufflé tout le monde de son talent.
· Il y a environ 11 ans ·elisabetha
Un café où les malheurs se brûlent au bout des cigarettes... un café plein de chaleur quoiqu'il en soit, bravo!
· Il y a environ 11 ans ·janteloven-stephane-joye
merci Paul de ton commentaire. Je regrette pour la chaleur humaine "ce zinc" mais maintenant avec mes problèmes respiratoires je n'aurais pas pu y séjourner. Donc moi qui suis un pilier de bar pmu j'ai intérêt à ce que l'on ne fume plus. écrire dans les cafés m'inspire aussi.
· Il y a environ 11 ans ·elisabetha
Bonsoir Élisabetha,
· Il y a environ 11 ans ·Le bar du "p'tit coin" reste encore un endroit de vie, où les échanges entre les amis du zinc ne sont pas encore réglementés. Ici on y refait la vieille histoire du monde, on décide, on réforme on organise, on vote, on est pour ou contre et on peut encore librement le dire à voix haute ! Et puis il y a ceux qui chaque jour y noient leur peine et leur solitude et qui dans des tirades éthérées font un pied de nez à la vie.
Merci Élisabetha pour ce tendre partage sur le zinc au bar du "p'tit coin" où la vie est plus belle.
3.5/5.
Au plaisir de te lire.
Bien amicalement.
Paul Stendhal
Paul Stendhal