Sur mon banc vert bouteille du square Roger Stéphane

Pensive, assise sur ce banc vert bouteille,

Je te recherche dans les fleurs de cerisier,

Te guette dans les feuillages aux fruits vermeils,

Dans le chant cristallin des oiseaux des noyers. 

Là, je te perçois. Tu embaumes l'air vivace

De ton parfum ambré aux notes mentholées ; 

Un instant, tu enveloppes mon cœur trop las,

Et t'enfuis lourd du fardeau de l'humanité. 

Discrète et sensible, telle une ombre qui passe, 

Lueur vacillante, qui trépasse et s'efface, 

Étoile de couleur dans le fushia festif

Des hortensias fébriles d'un rose maladif. 

Un merle s'évade dans le ciel délavé, 

Et dans son plumage d'ébène charbonneux

Brève, étincelle une paillette dorée

Avant de s'envoler dans les cieux mélodieux. 

Fragments de vie fragmentée, le dernier espoir

Émane du halo lunaire certains soirs, 

Paix, tant de temps à te chercher, tant de pensées

Épuisées pour toi dans mon esprit torturé. 

Mais sur mon banc vert bouteille, je t'ai trouvée.