Symphonie printanière

menestrel75

Nouveau printemps, nouvelle symphonie recomposée

J'aurais composé une symphonie de mots

Mes mains auraient joué un doux concerto
Ta bouche accompagnée cette mélodie
Nos corps doucement eussent été en harmonie

Quand tes lèvres auraient embrassé ma flûte
Nos jambes se seraient enroulées en volutes
Pour une danse sur un rythme à deux temps
Désir serait devenu folie un court instant

Douceur d'un festival de tendres caresses
La nuit eût été une belle improvisation
J'aurais été ton musicien pour te conduire à l'ivresse
Tu aurais appris à m'écouter avec délectation

Au loin, tu entendais le son des violons
Mon archet faisait vibrer tous tes sens
Je te jouais une romance au plus profond
Celle qui t'aurait mené à un plaisir intense…

 
Nous aurions pu débuter (ou reprendre…) une sorte de dialogue imaginaire mais prémonitoire,
comme en l'an de grâce qui vit notre rencontre, à la belle époque du printemps…
 
Comment puis-je vous le demander, Monsieur, apprenez-moi vos désirs ?
- Je crains que vous ne soyez pas très attentive…
- N'ayez crainte, Monsieur, je prête oreille à vos phrases si belles !
- Puis-je, Ma Dame, vous emprunter vos lèvres pour y déposer un tendre baiser ?
- Comment puis-je, Monsieur, vous le refuser ! je vous laisse la liberté de vous exprimer !
- Accordez, Madame, la possibilité de vous effleurer !
- Je vous prie, Monsieur, mon corps vous est dédié, ne vous contentez surtout pas de l'effleurer, si j'osais…
- Oh, Madame, de grâce, osez, osez donc !
- Effleurer mon corps, Monsieur, est cruel… J'eusse été comblée d'être déflorée…
  Tout comme vous, Monsieur le beau joueur, l'auriez été…défloré …
- Alors, puis-je, Madame, mettre entre vos mains délicates mon jouet délicieux, je vous apprendrai, Madame, puisque vous m'en priez, des jeux secrets.
- Apprendre, Monsieur ! Avec un tel maître à ces côtés, cette leçon n'en sera que passionnée.
- Alors, Madame, commençons cette leçon, et laissons-nous aller dans des jeux inéquitablement partagés
- Je vous laisse, Monsieur, prendre le commandement, car seul vous êtes maître de la leçon proposée.
- Commençons la leçon, Madame, et partons à la recherche de désirs assoiffés.
- Comment pouvez-vous me deviner à ce point, Monsieur ? Ma soif est grande…
- Vous m'en voyez ému, Madame, car il me tarde d'étancher pleinement votre soif
- Je suis touchée, Monsieur, mais je me dois de vous mettre en garde : il y a si longtemps que j'ai soif…
  Pour être honnête, j'ai terriblement et audacieusement soif de vos liqueurs, j'ai faim d'apprendre, de vous prendre…
- Pour ne point être hypocrite, Madame, je ne vous cacherai pas qu'il me plaira de vous voir affamée.
  Et pour en témoigner, je vous prie, Madame, de bien vouloir vous pencher sur ce qui pointe ici-bas…
- Ici-bas ? Je ne comprends pas… Oh, pardon, Monsieur, en effet, quelle belle protubérance…
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