Synopsis du clip L'amour est Laid

sophie-dulac

Un jeune homme beau d’une vingtaine d’années court pour prendre l’avion sans bagage. IL est habillé sobrement, jean, pardessus noir mais porte une écharpe rouge.

IL semble triste et préoccupé, au hall d’embarquement on comprend qu’IL se rend à Amsterdam. Dans l’avion, IL boucle sa ceinture en se réfugiant dans son cache-nez.

Deux sièges derrière lui, Guillaume Grand commence sa chanson.

L’avion décolle dans le brouillard parisien.

Arrivée à l’aéroport de Schiphol, l’homme cavale pour prendre le train jusqu’au centre ville d’Amsterdam. Dans l’Express, IL se tient debout, la tête baissée dans ses pensées. La banlieue défile brouillée à travers la vitre.

A la sortie de la Gare Centrale, la nuit est tombée, IL se précipite dans la foule pour prendre un taxi vélo. IL susurre sa destination à travers la capote au chauffeur. Le taxi part dans les rues encombrées de la cité ; la chaussée luminescente se déroule toute floue. C’est Guillaume Grand qui pédale en chantant.

Arrivé aux abords du Quartier Rouge, IL quitte le vélo en payant. Toujours pressé, IL arpente les rues en s’arrêtant à chaque vitrine dans les lumières des néons rouges. IL recherche quelqu’un mais en vain. IL se fait accoster par une prostituée qui tient une rose pourpre dans la main, IL l’a repousse et se met à courir.

IL s’arrête devant un coffee shop, reprend son souffle avant d’entrer, enlève son écharpe pour respirer. Il va directement au comptoir, pose plusieurs questions, un barman lui répond en secouant la tête en signe de négation. IL ressort, IL s’appuie sur le mur du café. Dépité, IL lève la tête vers les étoiles, IL regarde le ciel qui se trouble.

 IL se retrouve à la terrasse d’une brasserie, enroulé de nouveau dans son écharpe devant un soda, toujours aussi désenchanté. A la table d’à coté, un groupe de touristes boit des bières en plaisantant, parmi eux Guillaume Grand poursuit sa chanson.

ELLE arrive, ELLE sait maintenant qu’IL la recherche. ELLE est splendide. ELLE porte une robe très courte en cuir noir, des bas résilles, des talons interminables, sa longue chevelure est asservie par un foulard en soie carmin. ELLE parait hautaine presque dédaigneuse. Elle est très en colère.

IL se lève et la suit le long du canal. ELLE hurle, ils se disputent. IL essaie de la prendre dans ses bras, ELLE le gifle. Un bateau mouche éclaboussé de lumières passe, son scintillement se dissout dans la nuit.

C’est à son tour d’être en colère, IL la saisit, la secoue, IL mugit, ELLE le mord. Ils déambulent encore en se querellant, IL la pousse alors violemment sur un conteneur poubelle qui se renverse. Tous les détritus jonchent le sol. ELLE est tombée au centre, assise, ses longues jambes célestes écartées, ses talons plaqués au sol, la tête haute, ELLE le regarde en le défiant. La flamme de ses grands yeux sombres s’évanouit en fondu dans l’obscurité.

Au centre de la Place du Dam, deux bancs sont alignés, ELLE est assise toute raide sur celui de gauche bâillonnée par son foulard rouge, IL est assis sur celui de droite placide aussi muselé par son écharpe rubis. Guillaume Grand finit sa chanson entre les deux.

 

Le clip pourrait être filmé en caméra subjective tenue au poing en noir et blanc, comme un film de touriste amateur. Seuls l’écharpe, le foulard, la rose et quelques néons du quartier chaud pourraient être colorisés en rouge.

 

 

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