Tact-il

Avec tact-il évite de me toucher, de m'effaroucher

et moi, tendre colombe palpitante,

Buvant avec ivresse

De ses mots la tendresse ; hésitante,

Quêtant plus que des rimes

La tension monte au creux de mes reins moleskine

Lors, le teint de mon visage  aubépine 

Rosi de la hardiesse des pensées qui m'assaillent,

Non  pas celles de chastes fiançailles

Mais qu'enfin, enhardi, encouragé, aiguillonné, excité,

Que cesse son apparente nonchalance.

Dans mon âme,  en suspension,

Des idées que mes formes calipages

Attirent la pulpe de ses doigts plus très sages

aux creux de mon tendre "corps-sage".

Mon aimé, tes mots comblent mon âme altière,

Mon corps, panne des sens en bandoulière,

Attend néanmoins qu'une étincelle 

Dans tes yeux se réveille,

Que murmuration* en volutes,

Tes mains, obéissant à ton sourire carnassier, 

Entament une danse massante enfin tactile.

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*murmuration : volée, nuages d'oiseaux en vol, comme les étourneaux