The Strypes, La Gaîté Lyrique

loriana

Mercredi 30 avril 2014, Paris.

Quoi de mieux que de fêter mon dernier partiel par un concert avec ma meilleure amie ? Ce soir, à La Gaîté Lyrique, The Strypes. Belle découverte et gros coup de cœur musical de ces derniers mois pour ma part.

Un son vintage que je n'ai pas l'habitude d'écouter, mais j'ai aimé de suite. Et puis j'ai creusé un peu, écouté l'album, fait mes recherches. A voir ces quatre petits Irlandais tout mignons avec des chevelures à en faire pâlir Bieber et autres anglais bien connus, j'aurais pu m'enfuir en dénonçant une image lisse de boysband qui passe trop souvent à la radio. Si d'autres l'ont fait, grossière erreur ! L'habit ne fait pas le moine… Eux-mêmes en ont fait leur devise dans leur reprise de You Can't Judge a Book by the Cover.

Nous voici donc dans le métro, excitées comme des puces à l'idée de voir nos nouveaux chouchous en live. J'ai bien fait d'offrir la place à Ophé pour son anniversaire, elle allait forcément aimer, en fidèle admiratrice des Beatles qu'elle est. Et désormais, des mini Beatles, comme j'aime les appeler.

Station Réaumur-Sébastopol, on sort et se dirige vers le grand bâtiment qu'est La Gaîté Lyrique. Et puis dans l'instant, Ophé m'arrête : « C'est pas eux, là ? » Oh mon dieu. La moitié des Strypes s'avance dans notre direction en compagnie de membres de leur équipe. Et nous, trop surprises pour  pouvoir faire un geste, on les regarde s'éloigner dans la rue. La soirée commence bien ! On rejoint le petit groupe qui s'est déjà formé devant l'entrée. Une majorité d'ados, à première vue. Dont ces groupies qui se sont précipitées pour faire un câlin aux mini Beatles qu'elles viennent de voir. Ah.

Pendant notre attente, un parisien d'une trentaine d'années vient nous demander si on a de quoi lui faire écouter ce que font les « StrIpes » - je ne sais pas s'il a finalement assisté au concert, mais si oui il n'a pas dû le regretter.

20h : on nous fait entrer, on vérifie nos places puis on nous refait patienter. Ophé et moi sommes collées derrière les portes qui cachent la petite salle de concert, une chance ! Ils ouvrent enfin, on court et nous voilà aux premières loges. On peut poser tranquillement nos coudes sur la scène… coudes qui en ont d'ailleurs gardé les marques !

Comme si tout cela ne suffisait pas, on réalise que Romain, un mec qu'on connait de Twitter, est juste à côté de nous. On discute en attendant la première partie, c'est sympa.

21h : Dick Voodoo arrive. Un type étrange, avec de longs cheveux blonds. Le tout ressemble à un mélange de métal et d'électro psychédélique.

21h30 : l'excitation se fait sentir et enfin, on les voit arriver devant nous, on crie, on saute sur place et ce n'est que le début. C'est parti pour une heure et demi intense de show.

Ils ouvrent avec What a Shame puis enchaînent leurs tubes comme leurs reprises à une vitesse incroyable, on ne se repose pas une seconde. On a une vue imprenable sur Pete, le bassiste, qui joue juste devant nous… et nous regarde avec un petit sourire quand on s'époumone pour avoir un signe – ou un médiator – de sa part.

Au milieu du concert, à notre grande surprise, ils changent de place : le guitariste Josh prend la basse de Pete qui est à l'harmonica, et le chanteur Ross, dans son fameux costume à carreaux, se met à la guitare. Evan reste assis derrière sa batterie. Dix-sept ans de moyenne d'âge, multi-instrumentistes et capables de faire bouger un public majoritairement plus âgé qu'eux. Ils ne s'arrêtent pas, leur énergie se transmet rien qu'en les regardant. Ils aiment la scène et ça se voit. Josh s'approche tout près du bord en mâchonnant un chewing-gum, c'en est presque intimidant… il joue comme il respire et aime le montrer.

On est en nage, on crie même si on ne connaît pas toutes les paroles, on se délecte de voir que Pete, Josh - et même Ross, derrière ses lunettes noires - nous jettent des coups d'œil, parce que c'est le petit détail qui fait toujours quelque chose. L'ambiance est tellement électrique qu'un spectateur monte sur scène puis se jette dans la foule… avant de s'écraser par terre. Un moment unique ! Ross est tellement mort de rire qu'il n'arrive plus à chanter pendant quelques secondes, mais le groupe ne se laisse pas déstabiliser pour autant.

Après 23 chansons, du talent, de l'énergie, du rire et beaucoup de transpiration… On sort heureuses et on en redemande déjà. The Strypes, c'est l'avenir du rock, c'est sûr ! Pour un premier concert en fosse, je n'aurais pas demandé mieux.

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