Tic-tac, tic-tac...

caza

Tic-tac, tic-tac, cette nuit, il sera dit que mon sommeil est de mauvaise qualité, pourtant, je n'ai pas bu de café, qu'est-ce que cela aurait été sinon !

Réveillée toutes les heures, je guette les palindromes, histoire de tuer ce temps qui s'amuse avec moi et de vérifier qu'il n'y a pas que mon cerveau qui tourne à l'envers.

Ça va piquer au réveil pour cette dernière journée de la semaine et cette perspective n'est pas faite pour me permettre de me rendormir sereinement…

Après avoir tondu tous les moutons qui refusent obstinément de sauter la barrière, je passe à une liste à la Prévert de ce qu'il me faudrait faire ce week-end, espérant que Morphée se décide à venir me chercher.

Mais il est acté que les dieux m'ont abandonnée à mon triste sort de simple mortelle, la liste s'allonge sous le nez des moutons qui se gaussent en ruminant.

En désespoir de cause, j'invoque Asmodée, l'enjoignant de m'enseigner quelques pratiques onanistes qui fassent office de camomille salvatrice, à défaut de xanax ou de valium.

Las, mon corps refuse d'obéir à mon cerveau embrumé et par trop perturbé.

Alors je décide de coucher par écrit toutes ces pensées géniales qui me traversent l'esprit de manière fulgurante depuis quelques minutes, je les organiserai demain, il fera jour.

Par crainte qu'elles ne s'évaporent telles Dracula, je me contente de la lumière fantomatique de mon réveil matin et noircis plusieurs pages d'une écriture semi-automatique, en mode médium inspiré, d'autant que Lautréamont, Apollinaire et Baudelaire se succèdent, chacun ayant un message à me délivrer.

Deux heures plus tard, la sonnerie stridente me prouve que j'avais enfin réussi à m'endormir.

Je me jette alors sur mon calepin pour relire mes notes, et je m'aperçois que ce que j'avais pris pour un crayon de papier, n'est autre que mon thermomètre électronique….

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