Tous contes Faits !

dechainons-nous

Quand on aime on ne compte pas !

Voyiez vous je dois être un monstre. Pour moi, compter compte beaucoup !

Comprenez que je ne compte pas par plaisir, mais c'est comme une nécessité pour comprendre ou m'introduire dans un lieu ou un espace qui ne m'est pas forcément familier.

 

Quand le cercueil est sorti des arcades des Invalides, porté par dix hommes, cinq de chaque côté je n'ai pu m'empêcher d'évaluer la masse de la bière, de l'acajou sûrement soit environ 90 Kg, le défunt 90kg aussi, une masse totale avoisinant 180Kg à répartir sur les dix porteurs on obtient environ 18Kg, très en deçà de la législation qui autorise 50kg sans moyen mécanique de levage.

A quoi peut bien me servir cet exercice ? à rien, je n'envisage pas de m'initier à l'art du portage funéraire, cela ne me fera pas forcément rédiger des recommandations dans mon testament d'utiliser du carbone ou du carton recyclé en lieu et place d'un bois noble pour éviter une mauvaise chute ou bien un tour de reins aux porteurs.

Pour une autre cérémonie ils étaient douze porteurs pour porter les trois cercueils, mais là je vous laisse faire les comptes si vous le souhaitez.

 

Quand je pénètre dans une salle de cinéma je ne peux m'empêcher d'observer et de scruter la disposition des sièges en carrés ou rectangles parfaits qui offrent des obliques et des diagonales différentes selon l'observation changeante des symétries que l'on peut en faire.

Tout naturellement je dénombre lignes et colonnes et selon la loi des carrés je calcule le nombre de places par pavés, les additionne sans omettre les rangées de strapontins que l'on trouve encore dans certaine salle. J'extrapole avec le nombre de salle et leur capacité moyenne, j'évalue le nombre de séances par jour, pondère entre les jours en semaine et ceux du week-end ou des jours fériés pour me faire une idée de la fréquentation possible du complexe.

C'est idiot, voire peut être très con de se prêter à ce genre d'exercice mais cela doit ressembler à cette irrésistible envie de s'emplir la panse telle qu'un boulimique pourrait le faire pour se rassurer dans une crise irrépressible. La digestion des comptes n'est certes pas comparable car si elle est névrotique elle ne vous laisse pas de lourdeurs d'estomac.

 

Puisque je parle de nourriture, que dire quand je vais au restaurant avant même de prendre carte en mains, ma tête exécute des moulinets pour dénombrer les tables, inventorier leur modularité et leur taux de remplissage, imaginer le style de gestion avec réservation ou sans, nombre de services, heure limite pour prendre un dernier client !

Ensuite il faut évaluer le prix moyen par client en fonction de la carte et des menus … Prendre des hypothèses hautes et basses entre les repas du midi, se demander si un menu limité en nombre de plats avec renouvellement tous les mois ne seraient pas plus attrayant pour fidéliser la clientèle plutôt que la carte fourretout qui alpague le chaland de passage qui ne reviendra surement pas.

Et quand vient le moment de l'addition, ici je parle de la légitime que le restaurateur vous présente, comment faire pour éviter ce calcul de pourboire qui va constituer une partie du salaire de le.a serveur.se ? Il faut reprendre la base du calcul et remplacer le nombre de personne par le nombre de table qui de toute façon sera faussée puisqu'au moment de payer avec la carte de crédit on s'aperçoit que nous n'avons pas de monnaie.

 

Le calcul du pourboire est terrible, il intervient chez la coiffeuse (ici pas d'écriture inclusive, je ne supporte pas qu'un mec me passe la main dans mes cheveux), ou un pour un petit noir en terrasse, pas facile de faire le calcul de blancs et de petits jaune pris sur le zinc et d'additionner toute cette mitraille dont on va se décharger !

 

Peut être ne regarderez vous plus les salles de cinéma, de restaurant, ou toutes ces petites choses de la vie ordinaires de la même façon !

 

 

  • Quant on aime on ne compte pas dis tu ...
    quant au nem on ne conte pas répondit-elle
    ;)

    · Il y a plus de 6 ans ·
    Tyt

    reverrance

    • Compte pas sur moi pour m'en laisser conter, moi je compte les marches, les carreaux, les néons... chacun ses contes :))))

      · Il y a plus de 6 ans ·
      Tyt

      reverrance

    • Le comptage et l'évitement des carreaux tient du névro-tic !

      · Il y a plus de 6 ans ·
      Chainon manquant

      dechainons-nous

    • https://youtu.be/gThT9Ux78bI

      · Il y a plus de 6 ans ·
      Chainon manquant

      dechainons-nous

  • Moi j'ai parfois ce tic : deux mots sur une affiche, par exemple, je vais en compter les lettres afin de voir si il y a le même nombre pour chaque mot. C'est idiot, je sais, mais c'est certainement moins fatigant que tous vos comptes. Rires !

    · Il y a plus de 6 ans ·
    Louve blanche

    Louve

    • Selon Ernst Cassirer, la notion de nombre est une forme symbolique, c'est-à-dire une activité par laquelle l'esprit humain rend son environnement intelligible. La notion de nombre, et la propension à compter, sont ainsi des éléments d'une culture, qui s'associent inextricablement avec les autres.
      Certains ont du mister hyde en eux moi je dois avoir du Pythagore
      https://youtube/HOrKsyxmYlo

      · Il y a plus de 6 ans ·
      Chainon manquant

      dechainons-nous

  • Je ne compte jamais même pas les heures à flâner sur wlw

    · Il y a plus de 6 ans ·
    1338191980

    unrienlabime

    • Je comptais bien sur vous pour laisser un commentaire ici

      :)

      · Il y a plus de 6 ans ·
      Chainon manquant

      dechainons-nous

    • Il ne faut jamais conter sur les autres .

      · Il y a plus de 6 ans ·
      1338191980

      unrienlabime

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