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Des traces de boue sur le sol, des traces de pas dans la boue, des traces de sang dans les pas. Et les pas qui ne sont plus que l’ombre de la trace sur le sol, dans la boue, trace de sang.

Quand je ferme les yeux jusqu’aux larmes, jusqu’aux morcellements de mes joues, quand je me prends dans les pas, quand le sombre, derrière mes paupières, m’entraîne là-bas, où rien ne va ou tout revient en silence.

Alors, j’ouvre, si grand que le monde est entier. Je respire mal, je m’essouffle, je crois que c’est le cri qui m’étouffe, je crois que c’est le visage de la vie qui me griffe, si fort, que parfois, je referme les yeux pour suivre la trace jusqu’au possible.

Pas encore, pas tout de suite. J’abrite la puissance, celle qui me fait regarder plus vite, plus loin, plus mal, là où la douleur se confond aux éclats de soleil. Lorsque j’ouvre.

Tout est trop petit, mes mains, mon corps est trop petit, j’ai, là, dans le creux du ventre un endroit secret où j’épuise des infinis qui me hantent.

Des traces de boue, mes traces de pas dans la boue, un jour, quand j’en aurais terminé de m’étouffer.

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