Tu es partout

Michele Hardenne

Tu es partout

Allongée sur un lit de verdure, je suis des yeux cet oiseau, dont je ne distincte ni la couleur des plumes, ni de quelle sorte il s'agit,  juste sa forme. Dans le bleu du ciel, ils se ressemblent tous.

 

Je le regarde planer et se laisser porter par le vent chaud et doux.

 

Ensuite, un nuage vient se poser sur l’azur. Je ferme à demi les yeux, trop éblouie par le soleil de ce début de juillet, et se dessine alors un visage qui m’est familier.

 

Je reconnais cette bouche qui m’a si tendrement embrassée, ce nez qui m’a sensuellement respiré, ces yeux qui m’ont affectueusement regardé, et je me souviens de nous.

 

Ma vue se brouille, je respire haletante cet air qui porte ton odeur,  j’ai la mémoire de mon cœur qui se met en souffrance, et mes silences qui crient encore ton nom.

Amour, tu es l’oiseau, tu es la fleur, tu es l’air, tu es partout, autour de moi, en moi, et tant qu’il y aura des bruits, des couleurs et des odeurs, je continuerais à te faire vivre, rien que pour moi !

 

M.H. (Michèle Hardenne)

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