Tu peux m'aider à enlever ma robe ?

Elle était venue avec nous par hasard en nous croisant sur la route, elle sortait du travail quand nous sortions boire quelques verres. Elle s'était jointe à nous pour s'amuser.

Un verre, un deuxième, un troisième, on change de bar et on continue. On délire elle et moi, on se raconte un peu nos vies. Ça faisait longtemps que l'on ne s'était pas vu, on s'amuse comme pour rattraper le temps perdu.

Un peu à l'écart des autres, elle finit par me dire que son couple bat de l'aile, ça faisait des mois que son homme ne la touchait plus. Je la fais rire en lui disant quel médiocre cuisinier je suis, les aventures d'une assiette de pâtes mal cuites accompagnées d'un steak haché grillé. Elle qui sait très bien cuisiner, se moque bien de moi.

Buvant encore, on danse ensemble. Nos têtes tournent et on se marre pour rien. Nos amis nous regardent, ils rient autant que nous sans que l'on comprenne.

Fatiguée, elle nous dit qu'elle va rentrer se reposer. Je me propose pour la raccompagner et, au final, tout le monde la raccompagne. Sur le trajet je lui demande discrètement si je peux rester avec elle, faisant mine d'être aussi épuisé. Elle me regarde d'un air plus que suspicieux, me demandant si ce mensonge est bien vrai. Je lui souris, elle me sourit aussi.

On arrive à l'entrée de son immeuble. On délire encore un peu avec les autres avant qu'elle ne finisse par me dire que, si je le veux, je peux monter. Je le veux bien sûr. Je souhaite une bonne soirée aux autres camarades de soirée, ils se tordent de rire en nous regardant, l'un d'eux me fait un clin d'œil en me saluant.

Gravissant les escaliers, je me demande si mon envie d'elle était si peu discrète. Je lui fais la remarque, elle rigole en me regardant avant de se coller à moi. Je la prends par l'épaule, on ne sait plus trop quoi se dire mais on se regarde et on sourit.

Elle ouvre la porte, pose son sac et enlève son manteau. Son appartement est si petit. Un salon avec un grand lit et une cuisine avec une porte pour la salle de bain. Elle sort une bouteille entamée qu'elle me propose de finir.  Je la trouve si belle dans sa robe noire.

On s'assoit sur un canapé usé et on consomme rapidement une vodka pas chère. On continue de rire malgré un petit silence un peu gênant, sa tête est posée sur mon épaule, mon bras entoure sa taille. La bouteille est finie.

Elle me demande de l'aider à ouvrir la fermeture éclair de sa robe, je m'exécute et en profite pour caresser sa peau, toucher ses cheveux, pour me rapprocher d'elle. Je glisse un baiser sur son dos. Elle émet un petit rire en me regardant. Mes yeux plantés dans les siens, je passe mes mains sur ses épaules et fais tomber sa robe. Elle ne bouge pas, j'approche mon visage du sien et l'embrasse.

Mes mains caressent ses hanches pendant qu'elle se retourne, elle passe ses bras autour de mon cou, on s'embrasse encore. Elle hésite, me dit qu'elle ne devrait pas, mais continue. Elle me demande si ça fait longtemps que je la veux, je prends une petite inspiration et lui avoue : « Depuis que je te connais. »

On reste dans les bras l'un de l'autre à se regarder, gênés, puis on finit par s'embrasser.

Elle fait voler ma chemise et s'attaque à ma ceinture, je dégrafe son soutif et découvre ses seins dont j'avais déjà rêvé, je les embrasse. Elle me sert contre elle avant de me faire tomber sur son lit, elle me met en caleçon avant de plonger sur moi.

Elle m'embrasse, me caresse, sa main descend sur mon ventre et se faufile, elle finit par empoigner mon membre. Sa bouche trace un chemin de baisers pour rejoindre sa main, elle me déshabille encore, elle gobe mon sexe en douceur. Un frisson dans le dos, une profonde inspiration, je savoure ce moment.

Quand elle s'arrête, je la vois nue montant sur moi. Elle fait entrer mon membre en elle comme sa langue dans ma bouche. Elle monte et descend sur moi, ses mains sur mon torse, elle commence à gémir de plaisir.

Mes mains caressent ses cheveux, son dos, ses seins, ses épaules, ses fesses, ses cuisses. Son bassin danse sur le mien pendant un long moment, s'accélérant au fur et à mesure. Elle gémit encore plus fort.

Je me redresse et la sers contre moi, ma bouche rencontre ses seins que je goûte avec gourmandise. Ses bras m'emprisonnent contre elle, sa main passe dans mes cheveux. Elle me dit qu'elle aime ça.

On roule et on se retourne dans son lit, c'est à mon tour de plonger sur elle, c'est à mon tour de mener la danse. Elle me caresse le dos, dévore ma langue, elle me dit de continuer. J'accélère encore, embrassant son cou. Je finis par jouir.

On s'allonge l'un contre l'autre, essoufflés mais souriants. Je lui murmure « Depuis le temps que j'attendais ça. »  , ce qui la fait rire. Elle s'endort dans mes bras pendant que je la rejoins dans le sommeil.

Quand je me suis réveillé elle était déjà levée. Nue contre le mur du fond et les bras serrés contre elle, elle me dit que je devrais partir. Je m'approche d'elle et lui demande ce qui ne va pas, elle ne me dit rien, ne me regarde pas, me cache son visage triste. Elle me demande de partir.

Me sentant impuissant et mal à l'aise, je m'habille en la regardant. Elle regardait le sol, reniflant le plus silencieusement possible, cherchant à devenir invisible par magie.

M'apprêtant à partir, je m'approche d'elle. Alors que ma main allait pour caresser son épaule, elle fait un geste de recul en me disant "S'il-te plaît, part."

Sans oser dire un mot, je sors de son appartement. En fermant la porte, je finis par comprendre : elle regrette cette nuit parce qu'elle l'aime encore.