Un coin de prairie verte

Faire le point, revisiter le passé, et imaginer l'avenir... Après une nuit bien courte, où Morphée s'est refusée à moi, je me suis lancé dans une réflexion mêlant histoires périmées et futures... Mêlant aussi mes amis, mes amours, mes emmerdes (pour paraphraser une célèbre chanson de Charles Aznavour). 
Un ménage s'imposait, non pas du côté de mes amis, mais du côté de mes amours défuntes... Léa, Marion, Maria le trio de mes tourments à la fois doux et terribles. Elles sont parties parfois avec fracas, parfois sur la pointe des pieds, me laissant avec mes cicatrices mal refermées... Je ne leur en veux pas, la haine est trop facile, c'est le refuge du côté obscur de nous-mêmes... Elles sont heureuses quelque part, sans moi, du moins je me plais à l'imaginer. Pensent-elles à moi quelques fois? Sourissent-elles encore aux bêtises que je leur racontais pour les séduire? J'aime bien cette idée...
Le temps s'est écoulé, hémophile, et je ne peux rien y faire... Je n'ai pas le médicament coagulant temporel, et je ne le posséderai jamais. Restent des souvenirs, et je me dois de faire avec... 
Faire le deuil n'est pas chose aisée, et ne se décrète pas, mais j'ai décidé de le faire... Quand même...
Et puis la vie est un champ assez vaste pour y retrouver un petit coin de prairie verte... À partager...